Le Kenya lance la traque des propriétaires de la "boisson tueuse"
Les autorités kényanes ont intensifié jeudi leurs efforts pour arrêter les propriétaires d' une boisson illicite qui a fait jusqu'à présent plus de 80 morts et 100 autres personnes hospitalisées après avoir consommé une boisson frelatée.
Le secrétaire d'État à l'Intérieur Joseph Ole Lenku a également demandé aux administrateurs publics et à la police d'intensifier leur lutte contre les boissons illicites, pour veiller à éradiquer cette menace.
"Des suspects ont été arrêtés et ceux qui sont en cavale sont poursuivis. Le gouvernement a également interpelé des chefs et leurs adjoints dans les zones affectées, et des mesures disciplinaires sévères seront prises contre les officiers responsables", a mis en garde mercredi M. Lenku.
Ces déclarations du secrétaire d'État surviennent alors que deux personnes supplémentaires ont succombé aux effets de la boisson illicite jeudi à Kajiado, à une soixantaine de kilomètres au sud de Nairobi, tandis que six étaient déjà décédées mercredi soir.
M. Lenku a confirmé que deux suspects d'avoir vendu la boisson "meurtrière" avaient été arrêtés jusqu'à présent et qu'ils seraient poursuivis en justice.
"Le gouvernement saisit cette opportunité pour mettre en garde le public d'éviter de consommer des boissons clandestines car il y a des producteurs peu scrupuleux qui mêlent des produits chimiques mortels à leurs boissons dans le but d'augmenter leurs profits", a souligné M. Lenku.
Il a conseillé aux Kenyans d'éviter de consommer des boissons alcoolisées emballées dans des sachets, des bouteilles en plastique et des jerrycans car leur contenu peut facilement être trafiqué. La boisson meurtrière qu'avaient consommé les victimes décédées était coupée avec du méthanol.
Les boissons alcoolisées trafiqués à la main sont populaires au Kenya car elles sont peu chères et extrêmement fortes. Traditionnellement, les ingrédients utilisés comprennent le maïs fermenté et le sorgho, ou encore le lait de coco ou le jus de canne à sucre.
Selon les rapports médicaux, les décès récents sont attribuables à une boisson à toxicité élevée en raison de la présence de méthanol. Certains des distributeurs dans quatre comtés sont décédés sans avoir révélé qui leur avait fourni les produits chimiques mortels utilisés pour rendre leurs boissons plus fortes. F
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