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L'Afrique attend beaucoup de la Chine pour son industrilisation

Par : Laura |  Mots clés : Chine, Afrique, Coopération
French.china.org.cn | Mis à jour le 07-05-2014

Le renforcent de collaboration dans l'industrie et la création des joints-ventures sino-africains, encouragé par le Premier ministre chinois Li Keqiang lors de son discours prononcé lundi au siège de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba, répond aux attentes de longues années des pays africains, estime Dr. Stéphane Ngwanza, directeur du Centre d'études Afrique-Chine à l'Institut des relations internationales du Cameroun (IRIC) à Yaoundé.

"L'Afrique ne produit pas ce qu'elle consomme, elle ne consomme pas ce qu'elle produit. La structure import-export n'a pas changé depuis la fin de colonisation", a expliqué à Xinhua Dr. Ngwanza, pour qui "la Chine est le seul pays qui pourrait aider l'Afrique à s'industrialiser", grâce à ses expériences, ses moyens et sa bonne foi.

Le Premier ministre chinois, qui effectue sa première visite en Afrique depuis sa prise de fonction en 2013, a suggéré six domaines dans lesquels la Chine et l'Afrique renforcent conjointement leur collaboration, à savoir l'industrie, la finance, la réduction de la pauvreté, la protection de l'environnement, les échanges humains, la paix et la sécurité, afin de concevoir une "version 2.0" de leur partenariat.

Il a également affirmé que Beijing encourage les entreprises chinoises à créer des joint-ventures avec leurs homologues africains pour améliorer l'industrie aéronautique africaine.

Selon le chercheur spécialisé dans les relations sino-africaines à l'IRIC de l'Université Yaoundé II, l'industrialisation est un rêve en gestation depuis l'indépendance mais mission échouée à maintes reprises chez les Africains.

"Aujourd'hui, l'essentiel des exportations africaines sont les matières premières, notamment energétiques. Les pays exportateurs du pétrole n'exportent que le brut, il y a très peu de raffinerie. La raffinerie au Cameroun ne produit pas les produits pétroliers qui sont consommés au Cameroun," a déploré Dr. Ngwanza, faisant allusion à la Société nationale de raffinage (SONARA) du Cameroun.

Conçue au départ pour traiter du brut léger, depuis le commencement de ses activités en 1981, la SONARA se faisait fournir par Total du pétrole brut extrait dans le Delta du Niger et dans le sous-sol de la Guinée équatoriale. L'exportation du pétrole camerounais, classé pétrol lourd, reste entièrement à l'état brut.

"En matière agricole, l'agriculture africaine reste archaïque, primaire, alors que l'Afrique a la terre arable. On voit la même situation dans les secteurs textile, agro-alimentaire, etc. Bref, faute de l'industrie, nous n'arrivons pas à satisfaire les besoins en terme de consommation", continue le chercheur.

Si l'Afrique a longtemps rêvé de s'industrialiser, la concrétisation de ce rêve a été bloquée par les grands manques. Par example, "une usine lourde est installée mais nous n'avons pas de personnel qualifié pour la maintenance. Au bout d'un an ou deux ans, tout est en panne et nous sommes obligés de dépendre des occidents notamment", explique M. Ngwanza.

D'où l'attente des pays africains envers les nouveaux partenaires, notamment la Chine, pour son industrialisation, selon M. Ngwanza, qui étudie actuellement le grand succès dans l'utilisation des zones économiques spéciaux (ZES) par la Chine à fins de développement de ses capacités industrielles.

En vue de parler de la contribution des ZES à la facilitation de l'industrialisation lors d'une colloque dans le cadre du Forum sur la Coopération Chine-Afrique (FoCAC), prévue au mois de septembre prochain à Yiwu dans la province de Zhejiang en Chine, le chercheur explique qu'il va mettre l'accent sur le rôle des ZES dans l'attirance des investissements, le transfert de technologie et la formation des mains d'oeuvre.

A l'example des ZES, "des jointes-ventures avec les Chinois peuvent joindre les forces africaines des matières premières et des mains d'oeuvre et les atouts chinois en ce qui concerne le moyen financier et les technologies", affirme-t-il.

Pour l'Afrique, avant de s'engager, "il faut une coordination continentale et une réparition des tâches pour maximiser ses atouts", ajoute M. Ngwanza.

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Source: Agence de presse Xinhua
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