Le Nigeria a donné son accord pour qu'une équipe américaine participe à la recherche des lycéennes enlevées (Maison Blanche)

Le gouvernement nigérian a accepté l'offre américaine d'envoyer une équipe de militaires et de personnels de maintien de l'ordre pour aider à localiser et secourir les plus de 200 lycéennes qui ont été kidnappées par un groupe extrémiste, a indiqué mardi la Maison Blanche.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a proposé d'envoyer une équipe au Nigeria lors d'un entretien téléphonique plus tôt dans la journée avec le président nigérian Goodluck Jonathan, afin de voir comment les Etats-Unis peuvent "au mieux" aider le Nigeria dans sa réaction face aux enlèvements, a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, lors de son point de presse quotidien.

"Ce que le secrétaire d'Etat Kerry a proposé et que le président Jonathan a accepté mènera, espérons-le, à plus d'aide de la part des Etats-Unis dans cette affaire", a-t-il déclaré.

L'équipe proposée "inclurait des soldats américains, des représentants des forces de l'ordre spécialisées en enquêtes et négociations en cas de prise d'otages, ainsi que des officiels spécialisés dans d'autres domaines qui pourraient aider le gouvernement nigérian dans sa réaction", a-t-il précisé.

Selon des informations rapportées mardi par des médias, au moins huit filles de plus ont été enlevées dans l'Etat de Borno (nord-est du Nigeria), près de 24 heures après la revendication par Boko Haram de l'enlèvement à la mi-avril de 234 adolescentes dans la même région. Le chef du groupe a annoncé qu'elles seraient revendues pour être mariées.

Le président Jonathan a expliqué que son gouvernement n'avait aucune information sur l'endroit où les filles étaient détenues.

"Nous sommes déterminés à aider le Nigeria, mais il est de la responsabilité du gouvernement nigérian, en premier lieu, de garantir la sécurité de ses citoyens", a assuré Carney.

Il a exclu le recours aux forces américaines en Afrique dans le processus de recherche et de secours, ajoutant : "Nous n'envisageons pas de ressources militaires à cette heure".

Le président Barack Obama et M. Kerry devaient discuter du sort des écolières nigériennes lors de leur réunion mardi après-midi, a fait savoir la porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki.

Les Etats-Unis ont placé Boko Haram sur leur liste noire des organisations terroristes en novembre dernier, lui imposant des sanctions, dont l'interdiction d'avoir accès aux institutions financières américaines et le gel de ses avoirs sous juridiction américaine.