Li Keqiang vante les technologies chinoises dans les transports ferroviaires et l'aéronautique en Afrique

Dans un grand hall d'exposition au siège de l'Union africaine (UA), quatre trains de fabrication chinoise - un train à grande vitesse et trois locomotives - et 10 modèles d'avion étaient exposés lundi.

Accompagné par le Premier ministre chinois Li Keqiang, actuellement en tournée en Afrique, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn et la présidente de la Commission de l'UA Nkosazana Dlamini-Zuma ont participé à une exposition mettant en vedette les technologies chinoises les plus avancées dans les domaines des transports ferroviaires et de l'aéronautique.

Sur un grand écran LED, les leaders ont regardé une vidéo sur le développement des industries chinoises ferroviaire et aéronautique avant de suivre une visite guidée par des techniciens chinois qui ont expliqué les spécificités de ces modèles.

Ce n'est pas la première fois que M. Li fait la promotion des technologies chinoises au cours de ses visites à l'étranger.

En Roumanie en novembre dernier, M. Li a invité les dirigeants de 16 pays d'Europe centrale et de l'Est à une exposition similaire sur la technologie ferroviaire de la Chine et d'autres équipements d'infrastructures et de manufacture.

En Thaïlande en octobre dernier, il a assisté à la cérémonie d'ouverture d'une exposition de trains à grande vitesse chinois avec la Premier ministre thaïlandaise Yingluck Shinawatra.

Dans son discours prononcé au siège de l'UA plus tôt dans la journée, M. Li a déclaré que la Chine est prête à élargir la coopération avec l'Afrique dans la construction de routes et de chemins de fer, les télécommunications, le réseau électrique et d'autres infrastructures afin d'aider le continent à réaliser l'interconnexion régionale.

Il a réaffirmé que Beijing encourage les entreprises chinoises à créer des coentreprises avec des partenaires africains dans le but d'améliorer l'industrie régionale de l'aviation en Afrique.

Le Premier ministre a décrit lundi le rêve de desservir toutes les capitales des pays africains par un réseau ferré à grande vitesse en vue de promouvoir la communication et le développement de tout le continent.

Notant que la Chine a développé des technologies de pointe dans ce domaine, M. Li a martelé que son pays est prêt à travailler sans relâche avec l'Afrique pour faire de ce rêve une réalité.

Guang Z. Chen, directeur de la filiale de la Banque mondiale en Ethiopie, a déclaré que la proposition de M. Li est un geste particulièrement bienvenu parce que l'Afrique a un "déficit" d'infrastructures, tandis que la Chine dispose à la fois des ressources financières et de la capacité de construction pour aider à répondre à la demande.

L'Afrique est confrontée à des défis dans l'amélioration de ses infrastructures, a-t-il dit, ajoutant que des efforts devraient être faits dans ce domaine afin de renforcer l'intégration régionale de l'Afrique, la clé de la compétitivité du continent.

He Wenping, une chercheuse de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré que le succès de la Chine en matière de réduction de la pauvreté est remarquable et que des investissements massifs dans les infrastructures ont été l'un des facteurs clés.

En s'appuyant sur leur propre expérience, les Chinois voient clairement l'importance et la nécessité d'améliorer les infrastructures en Afrique, ainsi que les grandes opportunités d'affaires qui vont en découler, a-t-elle noté.

La Chine a une longue histoire d'aide à l'Afrique, dans des secteurs tels que le transport ferroviaire. Dans les années 1970, la Chine a aidé à construire le chemin de fer Tanzanie-Zambie, qui, avec une longueur totale de 1.860 km, est devenu un important corridor reliant l'Afrique orientale, centrale et australe.

Jusqu'à la fin 2013, les entreprises chinoises ont signé des contrats d'une valeur de près de 400 milliards de dollars avec les pays africains. Ils ont construit plus de 2.200 km de voies ferrées et 3.500 km de routes dans le continent.

He Huawu, ingénieur en chef de China Railway Corporation, a indiqué que les technologies et les équipements ferroviaires de la Chine sont avancés et ont fait leurs preuves, et sont sûrs et fiables pour un coût relativement bas.

La Chine possède un système complet de recherche et de développement, de construction, de fabrication de matériel et d'exploitation, et les technologies et les équipements ferroviaires du pays ont été exportés vers de nombreux pays et régions dans le monde, a-t-il rappelé.

A la fin de 2013, la longueur totale des voies ferrées à grande vitesse en Chine avait atteint 11.000 km, ce qui correspond à la somme totale de tous les réseaux ferrés à grande vitesse du reste du du monde.