Une jeune Angolaise fait ses études en Chine en quête d'une meilleure carrière chez elle
"Tu vas étudier en Chine et obtenir un meilleur emploi en Angola après avoir obtenu un diplôme", a répété à maintes reprises en chinois Angelina Dodissea Alberto Gomes, une jeune Angolaise dans la vingtaine qui fait ses études à Quangzhou, chef-lieu de la province chinoise du Guangdong (sud), lors d'un récent entretien avec Xinhua.
Ces mots illustrent les grandes attentes que la mère d'Angelina avait placées en elle, avant qu'elle ne parte pour la Chine pour réaliser ses rêves de carrière.
"Un détenteur d'un diplôme d'une université chinoise est plus que bienvenu sur le marché du travail angolais", a souligné Angelina dans un chinois hésitant.
Cette Angolaise de 27 ans est arrivée à Guangzhou il y a un an pour apprendre le chinois, dans l'espoir de trouver un emploi prometteur à son retour dans son pays d'origine.
Angelina, actuellement étudiante à l'institut de la langue et de la culture chinoises de l'Université de Jinan, projette d'étudier en Chine pendant cinq ans.
Le pays d'origine d'Angelina, l'Angola, est une ancienne colonie portugaise riche en ressources située en Afrique du Sud-Ouest, qui a bénéficié d'un taux de croissance à deux chiffres en moyenne au cours des dernières années.
Le pays africain a attiré un grand nombre d'investissements étrangers, y compris ceux de la Chine, qui vont principalement dans les infrastructures angolaises, comme la construction de routes, de voies ferrées et de ponts .
"Les employeurs angolais demandent parfois au candidat s'il parle couramment le chinois", a expliqué Angelina. "C'est pourquoi je suis ici", a-t-elle expliqué. La jeune femme a d'abord travaillé dans l'entreprise de son frère pendant six ans, après avoir obtenu son diplôme d'une école secondaire professionnelle spécialisée en génie mécanique.
La vie d'Angelina en Chine a été financée par sa mère, médecin qui a perdu son mari et a élevé ses neuf enfants toute seule. "Le coût des études et de la vie en Chine sont relativement faibles, sauf le taxi", a résumé la jeune femme, qui dépense environ 2.000 yuans (environ 320 dollars) par mois à Guangzhou.
Par ailleurs, Angelina, qui n'a pas réussi à obtenir une bourse du gouvernement en raison d'une concurrence féroce, doit payer 9.000 yuans (environ 1.440 dollars) comme frais de scolarité pour une année scolaire.
A l'Université de Jinan, une université de renom en Chine, il y a environ 3.800 étudiants étrangers issus de 92 pays, 73 d'entre eux étant originaires d'Afrique, dont trois de l'Angola. Beaucoup d'Angolais étudient dans d'autres villes chinoises, telles que Wuhan (centre), Shanghai, Hefei et Ningbo, dans les zones côtières de la Chine.
Angelina se sent chez elle en Chine. Dans ses temps libres, elle lit des livres, surfe sur Internet, discute avec des amis ou fait des courses comme beaucoup de jeunes Chinoises.
Pour prendre soin de ses cheveux et de ses ongles, Angelina se rend régulièrement dans une communauté sur la route Xiaobei du district de Yuexiu, qui abrite un grand nombre d'Africains.
Les boutiques, les salons de beauté et les restaurants africains pullulent sur la route Xiaobei, tandis que des ressortissants africains, certains en tenues traditionnelles et d'autres en T-shirts et jeans, se promènent partout dans le quartier.
Selon des statistiques officielles publiées le 25 mars, 4.222 Africains vivent à Guangzhou, et près de 50% d'entre eux sont des étudiants.
En dépit d'un mal du pays occasionnel, Angelina assure s'être déjà habituée à la vie en Chine. En été, il fait chaud et pleut beaucoup à Guangzhou. "Le climat d'ici ressemble beaucoup à celui de l'Angola", a-t-elle cité comme exemple. F
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