Les entreprises chinoises, une source d'opportunités pour les Africains
Avec le développement rapide et global des relations sino-africaines, la présence des entreprises chinoises en Afrique s'est renforcée depuis ces dernières années. Jusqu'ici, plus de 2.500 entreprises chinoises disposent d'au moins une filiale en Afrique et les Africains occupent 85% des emplois dans ces sociétés. Ces entreprises élargissent progressivement leurs domaines d'investissements, passant des ressources minières et de la construction d'infrastructures à la fabrication d'appareils électroménagers, la finance, et les hautes technologies. Elles contribuent fortement au développement économique et social de l'Afrique.
Interviewés, plusieurs Africains partagent leur expérience et font part de leur bonne volonté de travailler dans des entreprises chinoises.
AU KENYA
Vicky Njoroge, une jeune Kenyane de 25 ans, récemment diplômée en vente et marketing, a trouvé un emploi à la société chinoise Huawei, qui fait l'objet des envies de ses contemporains.
Un lundi soir, dans un point de vente Huawei situé dans une rue commerciale animée à Nairobi, la capitale kenyane, la jeune vendeuse s'efforce de servir une foule de clients, désireux de découvrir les derniers smartphones Huawei.
"Alors que les séries Huawei Ascend P rencontrent un vrai succès sur le marché kenyan, c'est une saison chargée pour moi et mes collègues dans les points de vente Huawei à Nairobi et dans d'autres grandes villes. Le nombre de clients envieux d'acheter ces téléphones portables a considérablement augmenté", a déclaré à Xinhua Mlle Njoroge.
Travaillant depuis sept mois dans la compagnie chinoise, la jeune femme s'est estimée satisfaite des conditions salariales et de travail.
"Au vu de la situation, je peux dire que l'avenir est prometteur et que comme de plus en plus de Kenyans achètent des produits chinois, nous sommes assurés de bénéficier d'une sécurité de l'emploi et d'un revenu régulier. L'entrée de la Chine dans l'économie kenyane annonce de bonnes nouvelles (pour l'avenir)", a indiqué Mlle Njoroge.
Elle fait partie des milliers de jeunes Kenyans qui ont obtenu un emploi stable dans des entreprises chinoises, et les opportunités seront de plus en plus grandes car leur pays est désireux de coopérer avec le géant asiatique dans le commerce, le développement de nouvelles infrastructures et les industries.
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Delilah Wendy Aminilwa, Kenyane de 42 ans et mère de deux enfants, est assistante du personnel dans le bureau du Kenya de la Société chinoise des travaux de ponts et chaussées (CRBC), qui a mis sur pied de grands projets d'infrastructure dans le pays d'Afrique de l'Est.
"J'ai commencé comme coursier et j'ai gravi les échelons lorsque des cadres supérieurs m'ont recommandée pour une promotion, alors que j'avais prouvé mes compétences", a déclaré à Xinhua Mme Aminilwa, qui travaille pour la CRBC depuis 17 ans.
Cette mère de famille a obtenu un diplôme supérieur en gestion des affaires, dans une université de Nairobi. Elle a également étudié la comptabilité et poursuit actuellement une formation en ressources humaines par correspondance à l'Université de Liverpool.
Elle a rejoint la Société chinoise des travaux de ponts et chaussées à un moment où les Kenyans étaient très peu exposés aux entreprises chinoises.
"J'ai été recrutée à la CRBC au milieu des années 90, lorsque l'entreprise a participé à des projets d'infrastructure à l'intérieur du Kenya", a déclaré Mme Aminilwa.
Son travail consiste à s'assurer du bien-être des employés kenyans impliqués dans la construction des rocades est et sud de Nairobi et à transmettre leurs doléances à ses managers chinois.
"La majorité des ouvriers font généralement part de problèmes domestiques tels que les frais de scolarité et les factures d'hôpital", a-t-elle expliqué. Elle a ajouté que certains employés se plaignent d'être sous-payés.
Le géant CRBC a promu le bien-être des employés par le biais d'avantages et de motivation, comme fêtes de fin d'année, cadeaux pour les employés les plus performants et octroi de prêts d'urgence.
"Le salaire est bon et je suis en mesure de payer les frais de scolarité de mes deux fils. J'habite également dans une habitation permanente dans le village", a-t-elle révélé à Xinhua.
Selon elle, l'interaction avec des expatriés chinois a élargi ses horizons : la culture chinoise du travail qui met l'accent sur la ponctualité et la méritocratie a été enrichissante pour elle.
"Le Kenya a changé en raison des projets d'infrastructure développés par des entreprises chinoises", a déclaré Mme Aminilwa.
EN COTE D'IVOIRE
L'appui de la Chine à la Côte d'Ivoire à travers des projets de coopération est salutaire pour plusieurs familles ivoiriennes, selon le témoignage de travailleurs nationaux et d'observateurs.
Pour Macalou Tcheman, chef du chantier de construction de l'autoroute Abidjan-Grand Bassam (sud), dont la réalisation est assurée par l'entreprise China Machinery Engineering Corporation (CMEC), travailler avec la Chine a amélioré de façon substantielle ses conditions de vie et celles de sa famille.
"Cela fait un an et un mois que je travaille sur cet ouvrage en tant que chef de chantier. Par rapport à mon ancien travail, mon salaire a connu une nette évolution", a indiqué M. Tcheman.
Ce père de trois enfants, qui travaillait dans le domaine du transport, se sent visiblement heureux de collaborer avec les Chinois.
"Nous avons une bonne relation de travail. Il n' y a pas de problèmes avec les patrons. Chacun sait ce qu'il a à faire et les travaux avancent bien", a-t-il souligné.
Comme lui, plusieurs autres travailleurs ivoiriens, qui ont trouvé un emploi dans des projets de coopération sino-ivoiriens, se réjouissent de l'avancée socio-économique de leur activité professionnelle.
"Avec les grandes familles africaines, quand une personne trouve un emploi et qu'elle s'y sent bien, se sont plusieurs personnes et même toute une communauté qui en profitent. Il convient donc de saluer l'action de la Chine", a commenté un observateur.
A plusieurs occasions, le président ivoirien Alassane Ouattara a appelé au renforcement de la coopération entre les pays africains et la Chine, insistant sur "l'excellence des relations" entre les deux parties.
EN TANZANIE
Le Tanzanien Frank Mwangakilwa, âgé de 28 ans, a commencé à travailler pour la China Railway Jianchang Engineering Company (CRJE (T) Ltd.) en octobre 2012.
"Après l'obtention d'un diplôme, j'ai présenté mon CV à différentes entreprises de construction et je suis heureux que la société chinoise CRJE (T) Ltd m'ait accepté.
J'aime travailler dans une entreprise chinoise, car cela me permet de bien gagner ma vie. Mes conditions de vie ont été améliorées. Lorsque j'ai commencé à travailler dans cette entreprise, je n'étais qu'un jeune diplômé dépendant de mes parents, mais maintenant je gagne ma vie et vis par mes propres moyens.
Mon travail actuel répond à mes attentes professionnelles car j'ai appris beaucoup de nouvelles choses sur mon métier depuis que j'ai commencé à travailler dans cette entreprise. Je suis à présent capable de travailler avec des professionnels expérimentés et j'ai acquis de nombreuses connaissances."
D'un point de vue plus général, le jeune homme considère que les entreprises chinoises offrent de nombreuses opportunités de travail aux jeunes de la région.
BONNE RELATION COMMERCIALE ENTRE LA CHINE ET l'AFRIQUE
La Chine est le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis cinq années consécutives ainsi que l'une des principales sources de nouveaux investissements.
Le volume des investissements directs chinois en Afrique a atteint 25 milliards de dollars fin 2013, et 2.500 sociétés chinoises ont investi dans ce continent. Le volume commercial entre les deux parties s'est élevé de 10 milliards de dollars en 2000 à plus de 210 milliards de dollars en 2013, selon des données officielles.
L'Afrique est le deuxième plus grand marché de projets contractuels de la Chine et la quatrième plus importante destination des investissements chinois.
Les relations d'amitié entre la Chine et l'Afrique, qui regroupe le plus grand nombre de pays en voie de développement, ont démarré il y a 60 ans et influent sur la vie de plus de 2,3 milliards de personnes.
La Chine a prouvé qu'elle était un partenaire responsable de l'Afrique tout au long du développement des relations bilatérales.
Jusqu'à fin 2012, la Chine a accordé des prêts à 53 pays africains, plus de 1.000 projets ont abouti avec l'aide de la Chine, notamment dans les domaines de l'agriculture, des infrastructures, de la santé et des télécommunications.
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