Un Danois a sauvé des milliers de personnes des atrocités de la guerre à Nanjing

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Nanjing, massacre, Chine, Japon
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-04-2014


Pendant plus de 107 jours, avec ses collègues, Bernhard Sindberg a sauvé environ 20 000 Chinois des mains brutales des soldats japonais à Nanjing en 1937 et 1938.

Venu du Danemark, M. Sindberg travaillait pour la cimenterie Jiangnan, alors la plus grosse en Chine, qui utilisait les techniques les plus avancées et des équipements fournis par le Danemark et l'Allemagne.

Pour éviter le harcèlement des troupes japonaises, Dane, âgé de 26 ans, et son collègue allemand Karl Gunther avaient accroché une pancarte sur la porte d'entrée où on pouvait lire : « Coentreprise dano-allemande de cimenterie Jiangnan ».

M. Sindberg a également peint un drapeau géant du Danemark d'environ 1 350 m2 sur le toit de l'usine. Cette dernière est devenue le plus grand camp de réfugiés à Nanjing, alors la capitale de la Chine, selon Dai Yuanzhi, ancien journaliste qui a passé des années à effectuer des recherches sur l'histoire de l'usine.

« M. Sindberg avait mis en place un petit hôpital dans l'usine pour traiter les réfugiés blessés », a indiqué M. Dai. « Il apportait aussi de la nourriture et de l'information aux personnes qui étaient isolées dans la zone internationale de sécurité au centre-ville de Nanjing, parce que la cimenterie Jiangnan avait une ferme et un générateur qui lui permettait de recevoir des informations de la radio. »

« M. Sindberg a enregistré de nombreux cas d'outrages commis par les troupes japonaises. Après avoir quitté la Chine en 1938, il a également diffusé au Danemark et à Genève un documentaire qui avait enregistré le massacre de Nanjing. »

Selon M. Dai, M. Sindberg a également demandé à John Rabe, un homme d'affaires allemand qui était président du Comité international pour la zone de sécurité de Nanjing, de présenter à l'ambassade du Japon une lettre demandant miséricorde et protection au nom de 17 000 réfugiés.

Pour rendre hommage à la bravoure de M. Sindberg, les réfugiés qui étaient protégés dans le camp lui ont offert une bannière en soie pouvant lire « Bon Samaritain ». Celle-ci est maintenant exposée dans la Salle commémorative du massacre de Nanjing.

Les archives chinoises montrent que plus de 300 000 Chinois ont été massacrés pendant le massacre de Nanjing qui a duré six semaines à partir de décembre 1937.

Bai Dazhou, un résident de Nanjing vivant dans le village de Chengguang du district de Jiangning, a dit qu'il se souvient encore du drapeau danois qu'il a vu dans l'usine Jiangnan.

« Il nous a protégés du massacre », a déclaré ce vieil homme de 87 ans. « Ma grand-mère a été tuée par des soldats japonais, mon père a été décapité et on lui a coupé un bras et la taille. »

M. Bai chérit les photos de M. Sindberg et de ses parents qui lui ont été offertes en avril 2006 par la sœur et la nièce de M. Sindberg.

En raison de la contribution de M. Sindberg en Chine, Nanjing a organisé des activités pour lui rendre hommage et a maintenu une bonne relation avec ses parents.

Le 28 avril 2000, une exposition intitulée « Sauvetage international du massacre de Nanjing » a eu lieu à l'hôtel de ville d'Aarhus, au Danemark.

Le 17 décembre 2004, les travailleurs de la salle commémorative ont rencontré les parents de M. Sindberg à Aarhus, et on leur a offert des roses Sindberg, nommées en raison de la contribution de cet homme.

Le 16 février 2011, Nanjing a organisé un forum pour célébrer le 100e anniversaire de M. Sindberg.

La cimenterie Jiangnan fait maintenant l'objet de la protection du district de Qixia de Nanjing, et elle sera ouverte au public avant les Jeux Olympiques de la Jeunesse qui auront lieu à Nanjing en août.

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