Un nouveau partenariat stratégique sino-français pour contribuer à bâtir un monde multipolaire

Par : Li Zhijian |  Mots clés : nouveau, partenariat, stratégique, sino-français, multipolaire
French.china.org.cn | Mis à jour le 28-03-2014

La Chine souhaite une nouvelle relation stratégique avec la France pour renforcer ses relations avec l'UE et contribuer à bâtir un monde multipolaire, ont estimé hier les analystes suite à la suggestion du président chinois Xi Jinping que les deux nations devraient toujours se considérer comme des « partenaires stratégiques privilégiés ».

Xi Jinping a formulé cette proposition lors d'une réunion avec son homologue français François Hollande à Paris mercredi.

Durant leur entretien, les deux dirigeants ont convenu, en se tenant à un nouveau point de départ historique, d'ouvrir une nouvelle ère pour un partenariat global et stratégique étroit et durable.

« Partenaire stratégique privilégié » est une nouvelle description des relations bilatérales, a souligné Zhao Chen, chercheur à l'Institut d'études européennes de l'Académie chinoise des sciences sociales.

« Cela illustre l'espoir du gouvernement chinois que l'amélioration des relations sino-françaises aura un impact positif sur la scène politique mondiale », a déclaré M. Zhao.

En 2004, les deux pays ont conclu un partenariat stratégique global lors de la visite en France de l'ancien président chinois Hu Jintao.

M. Zhao a noté que bien que l'Allemagne soit sans doute le plus grand partenaire commercial de la Chine en Europe, la France a le potentiel de jouer un rôle plus important en matière de coopération politique.

La France a été la première grande puissance occidentale à établir des relations diplomatiques avec la Chine il y a 50 ans.

« Les Français ont montré qu'ils sont indépendants et qu'ils ont du courage politique », a déclaré M. Zhao.

France s'est opposée à l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et le président de l'époque Jacques Chirac a appelé en 2004 à la fin de l'embargo sur les armes visant la Chine.

Son successeur, Nicolas Sarkozy, a cependant suivi de près la ligne politique des États-Unis et François Hollande a jusqu'ici montré peu de détermination à plus d'indépendance, a noté M. Zhao.

« Beijing espère que la France encouragera la reconnaissance de la Chine par l'UE comme une économie de marché et qu'elle contribuera à la levée de l'interdiction européenne des ventes d'armes à la Chine, des obstacles de longue date entre la Chine et l'Europe », a observé M. Zhao.

Selon le plan à moyen et long terme de développement des relations bilatérales rendu public après la réunion, les deux présidents continueront à se rencontrer chaque année, et à échanger des idées sur les grandes questions bilatérales et mondiales d'intérêt commun lors des réunions multilatérales.

En outre, Beijing et Paris répondront conjointement à des défis tels que le terrorisme, les armes de destruction massive et la cybersécurité.

Les deux pays entendent également renforcer leur dialogue sur l'Afrique pour aider les pays africains à parvenir à la stabilité et le développement du continent.

Zhao Chen a noté que la Chine a élargi ses intérêts économiques en Afrique, où la France conserve une influence considérable en raison de son passé colonial et où elle maintient encore des bases militaires. Par conséquent, coopérer avec la France pourrait permettre dans une large mesure de protéger les intérêts de la Chine dans les pays africains.

Outre la coopération politique, l'une des principales réalisations de la visite d'État de trois jours de Xi Jinping réside dans la signature de plusieurs contrats de plusieurs milliards de dollars des deux côtés. La France entend bien obtenir une part du grand marché de la deuxième économie du monde.

Les deux dirigeants ont encouragé la signature de 50 contrats d'une valeur de plus de 18 milliards d'euros (25 milliards de dollars), y compris une commande de 70 avions Airbus valant plus de 10 milliards de dollars, a rapporté l'AFP.

La commande porte sur l'achat de 43 avions A320 et 27 long-courriers A330.

Un nouvel accord de 10 ans a également été signé pour permettre à Airbus de continuer l'assemblage des avions A320 à Tianjin jusqu'en 2025, afin de faire de cette usine la base asiatique d'Airbus. Les deux dirigeants ont également salué les efforts des banques chinoises et françaises pour développer les transactions en yuans à Paris.

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