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Centrafrique : opération de contrôle physique pour démasquer les fonctionnaires fictifs

Par : LIANG Chen |  Mots clés : RCA
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-03-2014

Dans le but de décéler les fonctionnaires fictifs qui ont fait augmenter la masse salariale de 3 à 5 milliards de FCFA en moins d'un an, l'inspection générale de l'Etat centrafricain lance du 24 au 27 mars dans l' administration publique du pays un contrôle physique des fonctionnaires et agents de l'Etat, a déclaré samedi à Xinhua Jean Edouard Koyambonou, inspecteur général de l'Etat.

Cette opération qui démarre dans la capitale Bangui, a justifié M. Koyambonou, est un souci majeur pour réduire les dépenses publiques en cette situation difficile de trésorerie.

"Les caisse de l'Etat sont vides. Mais il ya des fonctionnaires qui touchent deux, trois salaires, des retraités nommés aux postes de responsabilité qui perçoivent des salaires en plus de leurs pensions. La situation est déplorable", a fait savoir l'inspecteur général de l'Etat.

"Il y a aussi des fonctionnaires qui ne vont jamais au travail mais émargent sur le compte de l'Etat. D'autres sont décédés pendant les troubles. Donc, il est important de mettre à jour le fichier des fonctionnaires centrafricains", a-t-il ajouté.

Après six mois sans salaires à cause de la crise qui secoue le pays depuis plus d'un an, les fonctionnaires ont pu être soulagés pour deux mois il y a deux semaines grâce à une aide extérieure fournie aux autorités de transition conduites en ce moment par Catherine Samba-Panza après le départ forcé le 10 janvier de Michel Djotodia, leader de l'ex-coalition rebelle de la Séléka porté au pouvoir le 24 mars 2014 suite à la chute du régime de François Bozizé.

A en croire Jean Edouard Koyambonou, le contrôle physique des personnels de l'administration publique est une exigence des partenaires au développement pour apurer ces arriérés de salaires.

Cette opération de quatre jours impose à chaque fonctionnaire ou agent de l'Etat de se présenter avec une carte nationale d' identité ou un passeport en cours de validité et le bulletin de solde du mois d'octobre ou septembre, précise un communiqué de l' inspection générale de l'Etat.

Elle n'est cependant pas bien accueillie au sein des composantes socioprofessionnelles centrafricaines à l'instar de l'Union syndicale des travailleurs en Centrafrique (USTC) qui juge les conditions non réunies pour la conduite de l'opération.

"L'insécurité à fait fuir plusieurs fonctionnaires et agents de l'Etat en dehors du pays. Certains se trouvent dans la brousse, fuyant les violences, et d'autres ont perdu leurs pièces. Le délaide l'opération étant court, c'est impossible d'atteindre les résultats avant le paiement prochain des salaires", a regretted son secrétaire général, Sabin Kpokolo.

La Centrafrique compte environ 21.000 fonctionnaires et agents de l'Etat, eux aussi plus touchés par la crise sécuritaire et humanitaire qui perdure encore dans ce pays pauvre et enclavé d' Afrique Centrafrique. Certains d'entre eux font partie des quelque 600.000 déplacés internes et 296.000 réfugiés dans les pays voisins déclarés par les Nations Unies. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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