Voix du monde : les "deux sessions" de la Chine sont mondialement importantes
Le programme pour la prochaine étape de la réforme de la Chine a été décidé en novembre dernier lors de la 3e session plénière du 18e Congrès du parti communiste chinois (PCC). La façon dont la Chine, deuxième plus grande économie du monde, mettra en oeuvre son programme de réforme, est très attendue à travers le monde.
Alors que les "deux sessions" de la Chine approchent -- celles de l'Assemblée populaire nationale (APN) et de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) -- les journalistes de Xinhua ont interviewé des personnalités de différents pays et de tous les milieux pour comprendre leurs points de vue et attentes quant au processus de réforme de la Chine.
DIALOGUE 1
Xinhua: Avez-vous entendu parler des "deux sessions" en Chine?
Sam Njenga, 26 ans, patron d'un cybercafé à Nairobi, la capitale du Kenya, a répondu : "J'ai appris, par le biais de la Télévision centrale de Chine (CCTV), que la Chine va organiser l'Assemblée populaire nationale et la Conférence consultative politique du peuple chinois".
"En tant que Kenyan, j'espère que les deux sessions mèneront à des décisions historiques, telles que l'approbation de nouvelles aides au développement, afin que chaque citoyen de notre pays atteigne la prospérité".
"J'espère également que l'Assemblée redéfinira les conditions de son engagement envers nous", a-t-il ajouté.
En Syrie, Jiedy, 32 ans, de retour depuis seulement deux semaines dans son pays natal après quatre années d'études en doctorat passées à l'Université de Jilin (nord-est de la Chine), a exprimé son point de vue :
"Lorsque j'étais en Chine, j'ai entendu parler des réunions et j'ai remarqué que la société et le peuple chinois avaient un grand intérêt pour celles-ci", a-t-il indiqué. "Ainsi, j'ai commencé à suivre moi-même ces réunions à travers les médias et j'ai réalisé qu'elles jouaient un rôle important dans la société chinoise".
"Comme nous le savons tous, la Chine est devenue la deuxième plus grande économie mondiale et cela signifie que la Chine a la capacité d'influencer qui que ce soit dans le monde".
"Prenons en exemple l'économie et le commerce. Les nouvelles politiques pourraient modifier le rendement de fabrication de la Chine, qui à son tour aurait des répercussions sur le prix des produits fabriqués en Chine. Si nous prenons en considération le nombre de personnes qui se reposent sur les produits chinois, les changements en Chine se feront sûrement ressentir partout ailleurs".
DIALOGUE 2
Xinhua: Les deux sessions porteront sur les politiques domestiques et étrangères clés de la Chine. Estimez-vous que les décisions prises lors de ces sessions auront directement ou indirectement un impact sur votre vie? Pensez-vous que les politiques résultant de ces réunions seront liées à votre pays?
Aida Cadogan, une infirmière de 75 ans à la retraite, a répondu à Xinhua, alors qu'elle se trouvait dans le Pacific Mall, à Toronto, le plus grand centre commercial chinois en Amérique du Nord :
"Nous achetons beaucoup de produits chinois", a-t-elle expliqué. "Je pense que l'économie s'améliore grâce aux exportations chinoises ici".
Concernant les nouvelles politiques, "je pense qu'elles bénéficieront en continu à l'économie", a-t-elle estimé.
Makio Takada, étudiant en troisième année de chinois à l'Université Daito Bunka, à Tokyo, a annoncé : "La Chine est le deuxième partenaire commercial du Japon. L'économie chinoise est cruciale pour le Japon, et le Japon y attache une grande importance".
"Les politiques économiques qui seront avancées aux deux sessions auront certainement une influence directe sur l'économie japonaise", a-t-il fait remarquer.
"Bien que la Chine et le Japon fonctionnent différemment, ils ont chacun leurs propres forces et faiblesses", a-t-il déclaré. "Nous devons apprendre l'un de l'autre et ne pas négliger nos propres faiblesses, afin que nos deux pays améliorent leurs systèmes respectifs".
DIALOGUE 3
Xinhua: Si vous pouviez passer un message aux délégués chinois participant aux deux sessions, que leur diriez-vous ?
Pierre Picquart, un Français, spécialiste de la Chine, qui s'est rendu dans ce pays asiatique plus de 40 fois, a répondu : "Si j'étais délégué aux deux sessions chinoises, je dirais à mes collègues : un vent de réforme, mais pas de révolution, s'est levé".
"Maintenant, lorsque nous mettons en place de nouvelles lois et régulations, nous devons prendre le peuple en considération, ceux qui travaillent dans les domaines, ceux qui n'ont pas de travail, et ceux qui luttent contre la pauvreté", a-t-il jugé.
Ernesto Fernandez Taboada, directeur exécutif de la Chambre de Production, d'Industrie et de Commerce sino-argentine, a répondu de Buenos Aires : "La Chine et l'Amérique latine bénéficient d'une complémentarité économique et d'une coopération étroite."
"J'espère que les délégués discuteront plus longtemps de l'Amérique latine, qui a une incidence sur le développement de la Chine", a-t-il déclaré.
"Le peuple chinois est travailleur et pacifique", a-t-il indiqué. "Son rêve de poursuite du bonheur devrait être compris et soutenu partout dans le monde".
"J'espère que les délégués aboutiront à de grands résultats lors des réunions. Je les encouragerai en Argentine", a-t-il conclu.
David Quammen, écrivain pour le magazine National Geographic, a voyagé il y a trois ans à Hong Kong, Guangzhou et Guilin.
Selon lui, "le futur de la Chine est important pour nous tous. Il est crucial que le gouvernement chinois décide de travailler sur les émissions de carbone et les changements climatiques".
"Je pense qu'ils devraient écouter les écologistes chinois qui considèrent qu'il est possible que la Chine se modernise, qu'il est possible que tous les habitants ait un bon niveau de vie, mais nous devons nous y prendre prudemment".
"Cela peut être fait. Ce n'est pas facile et des gens s'y opposeront toujours. Mais, j'estime que c'est possible", a-t-il ajouté.
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