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Burundi : vers une gestion transfrontalière de la réserve naturellede Murehe

Par : Li Zhijian |  Mots clés : burundi
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-12-2013

Des démarches sont entamées pour enclencher une gestion transfrontalière de la réserve naturelle de Murehe (nord du Burundi) contiguë avec la forêt de Gako au Rwanda, a annoncé jeudi à Bujumbura le directeur technique à l'Institut national pour l'environnement et la conservation de la nature (INECN), Jean Mugishawimana.

Des réunions techniques regroupant les délégués des deux pays seront organisées dans un proche avenir dans l'optique d' opérationnaliser cette collaboration transfrontalière, pour que Murehe reflète aussi l'mage de Gako, une forêt bien conservée, a-t- il précisé à Xinhua.

La réserve naturelle de Murehe, qui couvre 3.000 hectares, est menacée par une exploitation illicite ces derniers jours de l' espèce végétale rare "Osyris Lanceolata" (bois de santale) par des commerçants qui l'exportent vers le Kenya et en Afrique du Sud, a- t-il déploré.

Cette essence forestière caractérisée par une odeur nauséabonde est convoitée grâce à ses vertus médécinales et cosmétiques, a-t- il explicité.

Des ressortissants indiens et américains sont également intéressés par l'exploitation de cet espèce végétale.

Cependant, une loi burundaise de 1937 interdit l'exploitation du bois de santale.

Une exploitation anarchique des minerais comme la cassitérite et le coltan est aussi une autre cause qui accélère la dégradation de cette forêt, située dans le paysage protégé du Nord, qui englobe aussi tous les lacs du Nord du pays, a-t-il ajouté.

Des efforts de conservation sont consentis au niveau national pour protéger cet écosystème forestier jouant un rôle important dans l'allégement des conditions climatiques de la Région de Bugesera.

Cette dernière, qui s'étend jusqu'au Rwanda, connait souvent des périodes de sécheresse, des fois marquantes jusqu'à ce que la population locale se réfugie dans d'autres pays, à cause de la famine, a-t-il fait savoir.

Après le retrait des déplacés qui avaient envahi la réserve durant la période de guerre, certains animaux comme les lapins, les antilopes commencent à regagner cet aire protégée, qui fait partie d'une région naguère giboyeuse. F

Source: Agence de presse Xinhua
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