Accueil> INTERNATIONAL

Une occasion en or à saisir pour la France et la Chine (COMMENTAIRE)

Par : LIANG Chen |  Mots clés : France~Chine
French.china.org.cn | Mis à jour le 06-12-2013

Trois jours après la visite du Premier ministre britannique David Cameron en Chine et au lendemain de celle du vice-président américain Joe Biden, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault est arrivé à son tour jeudi à Beijing pour entamer une visite officielle de cinq jours en Chine. En cette fin d'année 2013, les dirigeants étrangers se rendent l'un après l'autre en Chine, un phénomène que la presse chinoise a surnommé "le charme de la Chine".

La visite du chef du gouvernement français, accompagné de cinq de ses ministres, de parlementaires, et d'une centaine d'entrepreneurs, suscite l'enthousiasme en France comme en Chine. Explication.

La Chine considère depuis longtemps la France comme un ami inséparable. Nombre de Chinois partagent le point de vue du philosophe Gu Hongming, selon lequel "les cultures chinoise et française sont celles qui se ressemblent le plus, car elles ont en commun un esprit noble qui méprise les autres cultures". A la veille du 50ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, la visite de M. Ayrault revêt une importance d'autant plus remarquable.

Cette visite est destinée notamment à préparer le voyage en France en 2014 du président chinois, à l'occasion des festivités du 50ème anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Les deux pays organiseront à cette occasion une série de manifestations culturelles, économiques et scientifiques en 2014, et évidemment, les relations bilatérales passeront à un niveau supérieur.

Economiquement, il existe une grande complémentarité entre les deux puissances économiques. La Chine a décidé d'approfondir ses réformes pour aller vers une croissance verte et durable à l'heure où la France, qui s'enlise dans la crise économique et financière planétaire, se livre elle aussi à des réformes inédites, ce qui pourrait donner davantage de possibilités à leur coopération future.

"Jean-Marc Ayrault en visite en Chine pour promouvoir le 'savoir-faire français'", "Ayrault vante à Pékin les atouts français dans 'l'immense marché chinois'", titrent les journaux français. Selon le journal économique chinois "21st Century Business Herald", la visite de M. Ayrault vise à "concrétiser la coopération bilatérale".

L'approfondissement de l'amitié et la coopération correspondent aux intérêts communs des deux pays, et il n'existe aucun intérêts contraires fondamental entre la Chine et la France. La visite de M. Ayrault et celle du président français François Hollande en avril dernier rappellent l'époque Jacques Chirac, lorsque des relations bilatérales harmonieuses ont apporté des résultats concrets aux deux pays.

Le "charme de la Chine" reflète le développement économique rapide du pays, qui est impatient de renforcer sa coopération avec d'autres pays du monde, y compris la France, mais aussi de consolider ses succès économiques et de partager les "dividendes" de son développement avec ces derniers.

Aujourd'hui, le contexte politique et économique est plus que jamais favorable au renforcement de la coopération entre la Chine et les pays étrangers. Les participants à la troisième session plénière du 18e Comité central du Parti communiste chinois ont décidé d'approfondir la réforme et l'ouverture de la Chine, offrant davantage de possibilités pour les autres pays à élargir leur coopération avec la Chine non seulement dans les domaines du commerce, de l'investissement et de la finance, mais aussi dans la culture et l'éducation, la science et la technologie. Une plus grande ouverture offrira de plus grandes opportunités pour les entreprises étrangères pour profiter du marché chinois.

Comme le dit M. Ayrault, "ça serait bien une erreur de la France de ne pas comprendre qu'elle a une carte à jouer avec ses grandes entreprises". Deux bonnes nouvelles précèdent son arrivée à Beijing : le constructeur automobile chinois Dongfeng a reçu l'autorisation de constituer avec le géant français Renault une coentreprise en Chine, et la charcuterie française est en passe d'obtenir le précieux feu vert des autorités sanitaires pour accéder au marché chinois.

Bien sûr, pour un développement sain des liens bilatéraux, il faut que les deux pays respectent leurs intérêts fondamentaux respectifs et gèrent leurs différends de manière adéquate et acceptable. Il faut rappeler que les relations entre Beijing et Paris se sont détériorées après que l'ancien président français Nicolas Sarkozy a rencontré le Dalai Lama fin 2008, ce qui avait perturbé à l'époque les affaires interieures de la Chine. Une bonne leçon à retenir pour les deux pays.

Source: Agence de presse Xinhua
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page