Prêtre français enlevé au Cameroun : sa paroisse de Nguetchewé déjàvictime d'une attaque d'hommes armés en 2009 (évêque)

La paroisse Notre-Dame du Rosaire de Nguetchewé où exerçait le prêtre français Georges Vandenbeusch avant son enlèvement par un groupe d'individus armés non identifiés dans la nuit de mercredi à jeudi, avait déjà subi une attaque de bandits en quête d'argent en 2009, a rapporté vendredi après-midi à Xinhua l'évêque de Maroua-Mokolo, Mgr Philippe Stevens.

"On a eu en 2009 une agression de bandits qui avaient attaqué les soeurs et le père (le curé de la paroisse de l'époque, NDLR)", a déclaré le prélat joint au téléphone à Maroua et qui écarte la piste de la secte islamiste nigériane Boko au sujet du kidnapping du père Georges pour pointer ces mêmes bandits qu'il dit être à la solde de la redoutable organisation terroriste.

"On croit que c'est une bande de voleurs qui agit au nom de Boko Haram et qui ont vendu leur otage à Boko Haram. C'est des bandits qui avaient déjà opéré il y a quatre dans les mêmes circonstances. Mercredi soir, quand ils sont arrivés, ce qu'ils demandaient, c'est : l'argent, l'argent", a soutenu Mgr. Stevens.

La paroisse de Nguetchewé se découvre dans une localité situé e entre 15 et 20 km de la frontière du Cameroun avec le Nigeria, dans la région de l'Extrême-Nord. Elle accueillait comme curé pour une mission de trois à six ans entamée en septembre 2011, le père Georges Vandenbeusch, prêtre français de 42 ans en provenance de la paroisse de Sceaux en France, apprend-on.

Ce prêtre s'est fait remarquer peu de temps pour ses oeuvres de bienfaisance en faveur des milliers de réfugiés nigérians installés dans la localité pour échapper aux attaques terroristes et autres actes de barbarie perpétrés par Boko Haram au Nigeria.

"Parmi ces réfugiés, s'infiltrent des éléments de Boko Haram. C'est comme ça que le père Georges s'est fait avoir. Ici, on est préoccupés par Boko Haram. Notre région a la réputation d'être une région de paix, de tranquillité et de bonne entente entre les religions", renseigne Mgr. Philippe Stevens qui écarte cependant la piste de l'implication de la secte islamiste dans le rapt du pr être.

Dans cette région déjà, une famille de sept ressortissants français constituée de trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, avait été enlevée par un groupe d'individus armés à bord de motos au mois de février, puis conduite au Nigeria pour deux mois de captivité qui avaient pris fin grâce aux efforts du pouvoir de Yaoundé.

C'est un enlèvement qui avait été revendiqué dans une vidéo diffusé sur Internet par un groupe armé proche de Boko Haram. En collaboration avec le Nigeria, les autorités camerounaises sont à pied d'oeuvre pour la localisation et la libération du prêtre, a assuré à Xinhua le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary. F