La Maison Blanche défend la NSA sur fond de critiques de son espionnage contre les alliés européens

La Maison Blanche a défendu l'Agence de sécurité nationale (NSA) américaine lundi suite à de nouvelles révélations de médias concernant son présumé espionnage contre les alliés européens des Etats-Unis et de très fortes critiques de la part des dirigeants mondiaux.

Le président américain Barack Obama a "entièrement confiance" dans le directeur de la NSA Keith Alexander et les employés de l'agence travaillant au nom des Américains et de leurs alliés et "préservant leur sécurité", a déclaré le porte-parole de la Maison blanche Jay Carney lors d'un point de presse quotidien.

M. Carney a affirmé qu'il y avait eu des changements "extraordinaires" dans la dernière décennie depuis le 11 septembre, qui ont affecté le monde entier dans la façon de transmettre et de récolter des informations.

"Si nous devons préserver la sécurité de nos citoyens et de nos alliés, nous devons continuer à être en avance sur ces changements, et c'est ce que notre communauté du renseignement fait extraordinairement bien", a-t-il dit. "Ces capacités font partie de la raison pour laquelle nous avons été capables de déjouer de nombreux complots terroristes et de nous adapter à un environnement de sécurité post-11 septembre."

M. Carney a esquivé une question visant à savoir si M. Obama était au courant de la présumée surveillance de la chancelière allemande Angela Merkel avant qu'elle ne soit révélée par des médias, indiquant uniquement que le président avait dit clairement lors de sa conversation téléphonique avec Mme Merkel la semaine dernière que les Etats-Unis ne surveillaient pas et ne surveilleraient pas ses communications.

Mais il a en effet reconnu les "tensions que ces révélations avaient causées" avec les alliés des Etats-Unis.

Une révision complète des programmes de surveillance menée par la Maison Blanche sera achevée d'ici la fin de l'année, a ajouté M. Carney.

La défénse de la NSA par la Maison Blanche intervient en plein scandale et parmi les critiques des alliés américains en Europe après que des médias eurent rapporté que les agences de renseignement américaines avaient surveillé les courriels et appels téléphoniques de Mme Merkel ainsi que 70 millions d'appels entre les citoyens français. Le dernier rapport lundi prétend que la NSA a également espionné plus de 60 millions d'appels en Espagne.