France/espionnage NSA : la diplomatie française mise sur écoutes (journal Le Monde)
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-10-2013
De nouvelles révélations du journal français Le Monde signalent mardi que les écoutes de l' agence nationale de sécurité américaine (NSA) ont notamment visé deux ambassades de France sur le sol américain, à savoir la représentation hexagonale auprès de l'ONU, à New York, et celle de Washington.
Selon son site internet, plusieurs documents, figurant parmi ceux dévoilés par le "donneur d'alerte" (whistleblower en anglais) Edward Snowden en juin dernier, illustrent "l'utilisation généralisée par la NSA de techniques de mouchards électroniques pour espionner les intérêts diplomatiques français à l'ONU à New York et à Washington".
Parmi ces pièces, une note technique datée du 10 septembre 2010 fournit, selon Le Monde, "la preuve de l'existence du programme GENIE", qui consiste à poser des implants espions dans des ordinateurs.
D'après le quotidien du soir, la note mentionne la surveillance de l'ambassade de France à Washington, qui apparaît sous le nom de code "Wabash", et celle visant la représentation française à l'ONU, sous celui de "Blackfoot".
Le document interne de la NSA détaille notamment le nom des techniques employées : "Highlands pour le piratage des ordinateurs grâce aux mouchards implantés à distance ; Vagrant pour le captage d'informations à partir des écrans ; et enfin PBX, qui revient à s'inviter aux discussions de la diplomatie française comme si l'on participait à une conférence téléphonique", poursuit Le Monde.
Le journal français cite, à l'appui de ses révélations sur les méthodes de l'agence de contre-espionnage américaine, une autre note datée, elle, du mois d'août 2010, et émanant de la direction du renseignement électronique de la NSA.
Ce document "assure que les informations confidentielles dérobées à des chancelleries étrangères, et notamment à la France, ont joué un grand rôle pour obtenir le vote, le 9 juin 2010, d'une résolution au Conseil de sécurité de l'ONU infligeant de nouvelles sanctions à l'Iran pour non-respect de ses obligations sur son programme nucléaire", précise Le Monde.
Dans cette note, l'opération d'espionnage visant la représentation française à l'ONU est qualifiée "de succès silencieux qui a aidé à façonner la politique étrangère des Etats- Unis", ajoute le quotidien.
Côté français, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui recevait mardi matin son homologue américain, John Kerry, lui a renouvelé, selon le porte-parole du Quai d'Orsay, "( la) demande d'explication (de la France) sur les pratiques d'espionnage inacceptables entre partenaires et qui doivent cesser ". F
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