Les puissances mondiales doivent formuler de nouvelles propositions sur le dossier nucléaire iranien (ministre des A.E)

Les dirigeants mondiaux doivent avancer de nouvelles propositions pour les prochaines négociations sur le dossier nucléaire à Genève, a estimé le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad-Javad Zarif, cité dimanche par l'agence de presse semi-officielle ISNA.

"Les propositions précédentes des 5 puissances + 1 appartiennent au passé et elles doivent participer aux prochaines négociations avec de nouvelles propositions", a indiqué le chef de la diplomatie iranienne.

Les 5 P + 1, à savoir la Grande-Bretagne, la Chine, la France, la Russie, les Etats-Unis, plus l'Allemagne, et l'Iran se sont réunis à deux reprises à Alma-Ata au Kazakhstan en février et en avril de cette année. Ils ont demandé à Téhéran de suspendre ses activités d'enrichissement d'uranium à haute teneur et de fermer son bunker souterrain de Fordo, où l'Iran procède à des activités d'enrichissement à 20% d'uranium.

En échange, les 5 P + 1 ont proposé d'alléger certaines des sanctions sur l'industrie pétrochimique de l'Iran et sur son commerce des métaux précieux. Cependant, l'Iran ne l'a pas accepté, exigeant des puissances la levée des sanctions dans leur totalité.

Les ministres des Affaires étrangères de l'Iran et des 5 P + 1 se sont rencontrés le mois dernier à New York et se sont mis d'accord sur la reprise des négociations sur le dossier nucléaire iranien les 15 et 16 octobre à Genève.

Téhéran insiste que son enrichissement d'uranium constitue son "droit aux activités nucléaires pacifiques", alors que l'Occident estime que le projet nucléaire iranien pourrait servir à développer des armes.

M. Zarif a réitéré la position du pays, selon laquelle l'Iran est prêt à apaisser les inquiétudes de la communauté internationale par la coopération avec des superviseurs nucléaires de manière transparente.

L'Iran mérite une réponse de la part des puissances mondiales et l'ultime objectif du pays dans les négociations nucléaires est la reconnaissance de ses "activités nucléaires pacifiques, dont l'enrichissement d'uranium sur (son) sol", a souligné le chef de la diplomatie iranienne.

Le nouveau climat après l'élection du président Hassan Rouhani en juin dernier représente une opportunité à l'Occident pour gagner la confiance du peuple iranien et il s'agit d'une illusion pour les Occidentaux de croire qu'ils peuvent imposer leur volonté à la nation iranienne, a conclu M. Zarif.