Horlogerie suisse : des mesures politiques en Chine freinent la demande

Le marché chinois présente aujourd'hui "certains risques" pour l'industrie horlogère suisse, après la mise en place par le gouvernement chinois des mesures d'austérité, selon une étude publiée jeudi par la grande banque helvétique Credit Suisse.

Au cours des huit premiers mois de 2013, les exportations nominales de montres suisses vers la partie continentale de la Chine ont reculé de 17% en glissement annuel. Mais sur la même période, le nombre de montres exportées a progressé de 9%. Cela indique que des montres suisses de moins en moins chères sont actuellement exportées vers la Chine, selon cette étude ayant pour thème "Industrie horlogère suisse - Perspectives et défis".

Outre l'affaiblissement de la croissance économique chinoise, les mesures politiques de lutte contre la corruption ainsi que les restrictions en matière de publicité visant les produits de luxe pèsent sur la demande en montres suisses.

Néanmoins, au vu de l'expansion fulgurante de ces dernières années, le repli des exportations vers la Chine doit être considéré comme une normalisation plutôt qu'un effondrement, indique cette étude.

Les économistes du Credit Suisse estiment qu'à moyen et long terme l'amélioration rapide du niveau de vie de la population chinoise fera plus que compenser l'effet à court terme des mesures politiques.

La Chine devrait encore consolider sa position de principal marché d'exportation pour les montres suisses au cours des prochaines années, et l'accord de libre-échange conclu entre la Suisse et la Chine devrait également y contribuer, ajoute cette étude.