Les autorités congolaises apprécient favorablement le rêve chinois pour le développement

Les autorités de la République du Congo ont apprécié favorablement le "rêve chinois", fondé pour les individus et leurs familles, sur le bonheur et une vie aisée, pour une nation et une société, sur la stabilité et la prospérité et pour le genre humain, sur la paix et l'harmonie dans le monde.

Cette appréciation a été faite jeudi soir à la réception offerte par l'ambassadeur de Chine au Congo, Guan Jian, à l' occasion de la célébration du 64ème anniversaire de la fondation de la République Populaire de Chine.

Ce dernier a défini les objectifs de ce "rêve chinois" dont la réalisation nécessite un environnement stable et prospère à l' intérieur du pays, la stabilité et l'unité étant les conditions préalables, tandis que le développement socio-économique est la base matérielle.

Donnant son avis à ce sujet à Xinhua à cette occasion, le ministre d'Etat congolais, en charge de la justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka qui a représenté la gouvernement congolais, a fait savoir que ce « rêve chinois » est une vision partagée avec le peuple congolais. "Tout le monde vit ce rêve ; ils l'ont et nous l'avons, c'est le développement", a-t-il affirmé.

Se confiant également à Xinhua par la même occasion, le ministre congolais de l'agriculture et de l'élevage, Rigobert Maboundou, a souligné que le « rêve chinois » part d'une doctrine qui a un contenu et celui-ci a des points communs avec le « Chemin d'Avenir », programme de société du gouvernement congolais ainsi qu'avec le Plan national de développement (PND).

A la différence du monde occidental, "nous sommes plus proches des Chinois" en matière de coopération bilatérale, ces derniers apportant leur assistance sans conditionnalités, contrairement aux occidentaux qui "veulent toujours exercer un pouvoir de domination, imposer leur leadership sur la scène internationale", a fait savoir le ministre Maboundou.

En effet, ceux-ci posent toujours des conditions en ce qui concerne l'aide au développement fondée, entre autres, sur le renforcement de la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance, à l'opposé de la Chine dont les relations se fondent sur le respect mutuel ainsi que sur le principe gagnant-gagnant, a- t-il dit.

Pour sa part, le président de l'Association congolaise d' amitié entre les peuples (ACAP), une organisation de la société civile, Vital Balla, interrogé par Xinhua, à cet effet, a estimé que ce "rêve chinois", intègre le programme commun des deux pays défendu à la tribune des Nations Unies, à savoir la "lutte contre l'apartheid et le colonialisme sous toutes ses formes".

Soutenant également que le "rêve américain et européen" n'est pas le même que celui des Chinois, les premiers cherchant toujours à "exercer un pouvoir de domination sur les autres", M. Balla a estimé que le "rêve chinois doit attirer notre attention en ce sens que la coopération proposée par la Chine se fait sur une base égalitaire".

Avec une population d'environ 1,3 milliard d'habitants, soit aujourd'hui la deuxième puissance mondiale, la Chine prône une politique de développement qui prend en compte toutes les couches sociales, a-t-il conclut.