Le sommet du G20 révèle l'isolement de la France au sujet de la Syrie (Revue de presse)

La presse française a rapporté vendredi matin l'isolement grandissant de Paris sur le dossier syrien, vécu par le président François Hollande et son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius au cours du sommet du G20 se tenant à Saint-Pétersbourg, en Russie.

Malgré le soutien du président américain Barack Obama, M. Hollande a subi un revers de la part du président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, qui a choisi de s'aligner sur la position allemande, en écartant l'option militaire pour résoudre le conflit civil en Syrie.

"Les Européens lâchent Hollande", en a conclu Le Figaro, en constatant l'opposition formulée dès l'ouverture du forum, jeudi, par M. Van Rompuy, qui a appelé à une solution politique dans le cadre de l'ONU.

"L'Union européenne (UE) adopte ainsi la position de la chancelière allemande, Angela Merkel, et se démarque de la France et des Etats-Unis", a souligné le quotidien de droite.

Selon Libération, le président Hollande "cherche un soutien politique à son action militaire" parmi les Etats participant au sommet du G20, même s'il a dû "composer (la veille) avec les rebuffades de Merkel et de Van Rompuy".

Le journal français de gauche a considéré que les déclarations du président de l'UE rejetant l'option militaire et prônant une solution politique pour la Syrie ne constituaient pas "un désaveu, mais une évidente prise de distance vis-à-vis du couple franco- américain".

Le quotidien Le Monde a, pour sa part, évoqué une "impasse diplomatique sur le dossier syrien", malgré les efforts déployés par la délégation française afin de mener la bataille de l'opinion et de remporter un maximum de soutien international.

"Les divisions internationales sur la perspective d'une intervention militaire en Syrie se sont étalées au grand jour lors du sommet du G20 de Saint-Pétersbourg, en Russie, qui s'achève vendredi 6 septembre", a indiqué le grand journal français. F