Etats-Unis/attaque contre la Syrie : nouveau projet de résolution révisé par une commission sénatoriale

La Commission des Affaires étrangères du Sénat américain est parvenue mardi à un accord sur le projet de résolution révisé destiné à autoriser les actions militaires en Syrie, fixant une limite à la durée de l'opération et écartant la possibilité de déploiement des troupes au sol dans ce pays déchiré par le conflit.

Ce projet de résolution, élaboré par le président de la commission, le démocrate Robert Menendez et le républicain Bob Corker, prévoit une limite de 60 jours à une éventuelle intervention militaire américaine en Syrie, avec la possibilité d'une prolongation de 30 jours.

Cependant, ce texte stipule qu'aucune troupe américaine ne pourra être déployée en Syrie pour des opérations de combat sur place.

Ce projet de résolution remplacera l'ancienne version introduite par l'administration Obama le week-end dernier, suite à la demande du président, samedi dernier, pour obtenir l'accord du Congrès afin de lancer une attaque militaire limitée contre la Syrie, destinée à sanctionner le gouvernement syrien, accusé par Washington d'avoir utilisé des armes chimiques au cours d'une attaque ayant tué 1.429 Syriens, dont 426 enfants.

L'ancien projet de résolution a fait l'objet de critique de certains élus américains, qui ont estimé que le texte était trop souple, et qu'il risquerait d'entraîner les Etats-Unis dans un conflit sans fin.

M. Menendez a fait savoir mardi dernier dans un communiqué que la commission tiendrait mercredi un vote pour le nouveau projet de résolution. "Avec cet accord, nous sommes plus susceptibles de conférer au président le pouvoir d'agir en conformité avec notre intérêt de sécurité nationale", a-t-il affirmé.

Si le texte est adopté par la commission sénatoriale, il sera alors transmis en séance plénière au Sénat, qui reprend ses activités lundi prochain.

L'administration Obama redouble actuellement d'efforts pour tenter de persuader les députés de soutenir les futures actions militaires en Syrie, afin de dissuader le gouvernement syrien d'utiliser des armes chimiques et d'autres pays de recourir aux armes de destruction massive. Fin