La majorité des Américains s'opposent à la frappe militaire contre la Syrie (enquête)

La majorité des Américains s'opposent toujours au lancement d'une frappe militaire contre la Syrie alors que l'administration Obama s'efforce d'assurer le soutien des élus, a-t-on appris du résultat d'une enquête récemment menée par ABC News-Washington Post publiée mardi.

En vertu de l'enquête, 59% des Américains se prononcent contre une attaque au missile visant la Syrie, suite à la confirmation par le gouvernement américain que le gouvernement syrien a bien utilisé des armes chimiques contre sa propre population.

L'opposition aux futures actions militaires américaines en Syrie est manifestée par tous les groupes politiques aux Etats-Unis, soient 54% des démocrates, 55% des républicains et 66% des indépendants, a précisé la même source.

L'enquête a dévoilé que seuls 36% des Américains interrogés soutiennent l'éventuelle intervention militaire, pour laquelle l'administration Obama tente actuellement d'obtenir l'autorisation du Congrès.

Pourtant, le taux de soutien pourrait connaître une hausse de 10% pour atteindre 46%, si la Grande-Bretagne et la France y participaient, a indiqué l'enquête. Cependant, cette possibilité reste pour l'instant toujours faible, car le Parlement britannique a voté la semaine dernière contre une telle intervention.

Concernant l'approvisionnement d'armes aux groupes d'opposition syriens effectué par les Etats-Unis et leurs alliés, 70% des personnes interrogées disent non à cette pratique alors que 27% y sont favorables.

L'enquête a été réalisée par téléphone entre le 28 août et le 1er septembre auprès de 1.012 adultes américains.

Actuellement, la Maison Blanche déploient tous ses efforts pour essayer de convaincre les sénateurs d'appuyer les attaques militaires contre la Syrie. Le président Barack Obama a rencontré mardi matin les chefs de file du Congrès et le secrétaire d'Etat John Kerry, et le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a pris part à une audition parlementaire au Sénat pour défendre la décision militaire de l'administration Obama.