Cuba appelle l'ONU à faire obstacles aux attaques militaires contre la Syrie

Cuba appelle le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale de l'ONU à déployer leurs efforts pour faire obstacle à d'éventuelles attaques militaires contre la Syrie.

Dans un communiqué publié par son ministère des Affaires étrangères, Cuba a appelé le Conseil de sécurité à "remplir son mandat pour empêcher toute rupture de la paix et toute intervention militaire susceptible de menacer la sécurité internationale dans cette région du monde, où la situation sécuritaire est déjà précaire".

"Cuba a confiance en l'Assemblée générale, la seule institution de l'ONU qui représente tous les pays membres et qui est responsable d'empêcher l'agression, particulièrement depuis que le Conseil de sécurité, dominé par les Etats-Unis, n'arrive pas à prendre une décision à ce sujet", affirme le communiqué.

Le gouvernement cubain a également exhorté le Secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon à "être directement impliqué dans le processus permettant d'empêcher les opérations présentées comme quasi-inévitables par le président américain", poursuit le communiqué, avant de suggérer à M. Ban de prendre des mesures diplomatiques "urgentes et agressives", afin de remplir les lourdes responsabilités de ses fonctions, soit le maintien de la paix et de la sécurité mondiales".

Condamnant la décision du président américain Barack Obama de procéder à des attaques militaires contre la Syrie, Cuba a également appelé le Congrès américain -- qui doit voter sur la proposition de frappe le 9 septembre lors de sa prochaine session -- à s'opposer à l'intervention militaire contre la Syrie, à l'instar du parlement du Royaume-Uni qui s'est prononcé contre cette initiative jeudi dernier.

Une opposition du Congrès américain serait considérée par Cuba comme "une contribution surprenante et précieuse à la paix dans le monde, mais si [le Congrès] approuvait la mesure, alors les membres du congrès seraient obligés de faire face aux conséquences implacables de l'histoire", souligne le communiqué, qui a également appelé davantage de pays à "promouvoir une solution au conflit par les canaux diplomatiques, sans effusion de sang". F