Crash de San Francisco : le pilote était encore en formation

Par : Vivienne |  Mots clés : Boeing 777,Asiana Airlines
French.china.org.cn | Mis à jour le 09-07-2013

Le pilote du Boeing 777 d'Asiana Airlines qui s'est écrasé samedi à l'aéroport de San Francisco était encore « en cours de formation » sur ce genre d'appareil lorsqu'il a tenté de le faire atterrir sous la supervision d'un formateur chevronné, a annoncé la compagnie sud-coréenne.

Lee Gang-guk était le deuxième plus jeune pilote parmi les quatre à bord de l'appareil d'Asiana Airlines. Il n'avait navigué que 43 heures à bord de ce gros porteur, a ajouté hier un responsable de la compagnie.

L'équipage du Boeing a essayé d'interrompre sa descente moins de deux secondes avant qu'il ne heurte une digue à son arrivée sur la piste d'atterrissage et ne rebondisse ensuite sur le tarmac de l'aéroport, pour finalement prendre feu.

C'était la première fois que Lee faisait atterrir un Boeing 777 à l'aéroport de San Francisco, bien qu'il s'y soit rendu à 29 reprises à bord d'autres types d'appareils, selon Choi Seung-youn, un responsable du ministère des Transports sud-coréen. Le ministère avait déclaré un peu plus tôt que le pilote totalisait plus de 10 000 heures de vol, mais n'avait navigué que 43 heures aux commandes du Boeing 777.

Une vitesse « nettement inférieure » à la normale

Les enquêteurs ont déterminé que le vol 214 de la compagnie sud-coréenne naviguait à une vitesse « nettement inférieure » la vitesse optimale durant son approche de la piste.

Après le crash, qui a causé la mort de deux étudiantes chinoises et l'hospitalisation de plus de 180 passagers, les enquêteurs ont précisé qu'ils essayaient également de déterminer si les équipements à bord de l'avion pouvaient avoir présenté certaines défaillances.

Le gouvernement sud-coréen a indiqué que des spécialistes allaient examiner les moteurs et le matériel d'atterrissage installés sur les Boeing 777 des compagnies Asiana Airlines et Korean Air.

Selon la présidente de l'agence américaine de sécurité des transports (NTSB), Deborah Hersman, quelques secondes avant que l'avion heurte le sol, un membre de l'équipage a contacté la tour de contrôle pour demander l'autorisation de remettre les gaz.

Deux secondes et demie plus tard, l'équipage a essayé d'interrompre l'atterrissage. Le contrôleur de la circulation aérienne qui guidait l'avion a entendu celui-ci s'écraser au sol presque tout-de-suite après, ajoute Hersman.

L'avion volait à trop basse altitude

Si les enquêteurs américains et sud-coréens viennent seulement de débuter leurs travaux, qui consistent à examiner durant une semaine l'épave de l'appareil et à déterminer si les membres de l'équipage avaient consommé de l'alcool, la presse a d'ores et déjà relayé les témoignages des survivants et d'autres personnes qui ont assisté à l'accident. Ces derniers parlent d'un avion volant anormalement bas et à vitesse réduite.

Lee Hyomin, un porte-parole d'Asiana Airlines, a affirmé que Lee Jeong-min était chargé d'aider Lee Gang-guk à se familiariser avec le Boeing 777.

Hersman a quant à elle souligné que les moteurs tournaient au ralenti et que les pilotes évoluaient selon les règles de vol à vue.

Et cette dernière d'ajouter que le pilote automatique doit normalement être désactivé, alors que le régulateur de vitesse reste enclenché jusqu'à ce que l'avion atteigne la barre des 150 mètres d'altitude. A ce moment-là, les pilotes vérifient leur vitesse de croisière avant d'enclencher le pilote manuel.

D'autre part, la direction de l'hôpital en charge des victimes a annoncé que deux des passagers qui sont toujours dans un état critique ont été paralysés en raison de lésions à la moelle épinière.

Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page