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Comptes de campagne de Sarkozy : un ministre accuse l'ex-président de "fraude"

Par : Vivienne |  Mots clés : news
French.china.org.cn | Mis à jour le 08-07-2013

Le ministre français du Travail, Michel Sapin, a estimé lundi matin que l'ancien président Nicolas Sarkozy (2007-2012) s'était rendu coupable de "fraude", lors de l'établissement de ses comptes de campagne en 2007.

"(M. Sarkozy) a fraudé. Il savait qu'il ne devait pas dépasser une certaine limite (dans ses dépenses électorales)", a souligné M. Sapin, commentant la récente décision du Conseil constitutionnel invalidant les comptes de campagne de l'ex-président, candidat à sa propre réélection en mai 2012.

"Plusieurs fois, la Commission des comptes, qui est là pour cela, le lui a rappelé à lui, comme il l'a rappelé à d'autres et, en particulier à François Hollande (candidat socialiste vainqueur de la présidentielle de 2012)", a-t-il ajouté, dans une interview accordée à la chaîne d'information française i-Télé.

"Le non-respect des comptes, il le savait. C'est sciemment fait", a martelé M. Sapin, reprochant à M. Sarkozy de toujours vouloir se poser en victime. "Il est victime de lui-même en l'occurrence", a considéré le ministre.

"Il se croit toujours au-dessus des lois. Eh bien non !", s' est-il exclamé, appelant au respect de la loi et du Conseil constitutionnel.

"La fraude porte sur deux millions d'euros. Il a sous-estimé de deux millions d'euros ses dépenses. C'est cela qui a été particulièrement sanctionné", a expliqué M. Sapin.

"C'est le manque de sincérité - et le terme est utilisé par la Commission (nationale des comptes de campagne et des financements politiques ou CNCCFP) et par le Conseil constitutionnel - qui est sanctionné", a-t-il poursuivi.

M. Sapin est allé jusqu'à redésigner cette faute comme étant un "mensonge" devant "être puni".

Les comptes de campagne de l'ex-président et candidat de l'Union pour un mouvement populaire (UMP, droite) avaient été rejetés par la CNCCFP. Cette décision a été confirmée jeudi dernier par le Conseil constitutionnel.

L'UMP est, par conséquent, dans l'obligation de réunir 11 millions d'euros d'ici au 31 juillet prochain, en raison du refus de l'Etat de rembourser ce montant des dépenses électorales de M. Sarkozy.

L'ancien candidat UMP, qui s'était retiré de la vie politique depuis sa défaite de mai 2012, doit participer lundi après-midi au bureau politique extraordinaire de son parti, réuni suite à cette annulation des comptes de campagne.

Source: Agence de presse Xinhua
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