Côte d'Ivoire : mise en œuvre d'un programme de téléphonie mobile pour moderniser la cacaoculture

Le Conseil de gestion de la filière café-cacao en Côte d'Ivoire a annoncé lundi à Abidjan la mise en œuvre d'un programme de téléphonie mobile pour l'information des producteurs de cacao ivoiriens.

Le programme dénommé "Cocoalink" est appuyé par la Fondation mondiale du cacao et vise à transmettre par l'intermédiaire du téléphone portable des informations et des connaissances aux producteurs afin d'améliorer la gestion de leurs plantations et leurs conditions de vie.

"Le Conseil du café-cacao s'attend à ce que 30 000 producteurs ivoiriens s'inscrivent la première année au programme et 100 000 d'ici la fin du programme en 2016", indique sa directrice générale, Massandjé Touré-Litse.

Selon elle, "de nombreux producteurs de cacao" sur les 800 000 que compte la Côte d'Ivoire utilisent déjà des téléphones mobiles avec un réseau de téléphonie fonctionnant dans la plupart des zones de production.

Le programme "Cocoalink" fournira gratuitement sur une base hebdomadaire des messages SMS et des messages vocaux aux producteurs suivant le calendrier cultural du cacao en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao.

Les informations porteront sur les bonnes pratiques agricoles, la lutte contre les maladies et les ravageurs, une meilleure application des engrais ou encore sur des questions sociales telles que le VIH SIDA, le paludisme et l'hygiène, afin d'améliorer les revenus des producteurs et leurs conditions de vie.

En plus de l'agriculture et des messages sociaux, "Cocoalink" fournira également des messages concernant la formation en entreprenariat agricole.

"CocoaLink" connectera également les producteurs "instantanément" à des experts en cacaoculture qui répondront à leurs questions "en temps réel".

Pour le Conseil du café-cacao, ce programme représente "une étape importante" dans la formation des agriculteurs vu que de nombreuses communautés de cacaoculteurs se trouvent dans des régions isolées où les services de vulgarisation agricole peuvent être limités.

"Les cacaoculteurs bénéficieront d'informations gratuites sur l'amélioration de leurs pratiques agricoles, ce qui contribuera à la lutte contre les pires formes du travail des enfants et en fournissant des informations en langues locales, Cocoalink viendra compléter les initiatives du gouvernement visant à moderniser la culture du cacao", a assuré la directrice générale du conseil café-cacao, Massandjé Touré-Litse.

"Nous sommes confiants que Cocoalink sera un puissant canal pour relier le Conseil du café-cacao aux agriculteurs", a-t-elle affirmé.

Le programme CocoaLink a été conçu à travers un partenariat public-privé incluant le chocolatier américain Hershey qui finance le programme pour une durée de trois ans. Fin