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Le Cameroun mis sur l'exploitation du fer pour son développement durable (ENCADRE)

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Cameroun, Fer, ENCADRE
French.china.org.cn | Mis à jour le 31-05-2013

La Conférence internationale sur l'industrie minière (CIMEC), organisée du 29 au mai à Yaoundé, capitale camerounaise, et qui d'après le ministère des Mines, de l'Industrie et du Développement technologique (MINMIDT) a vocation à "porter sur la toile le potentiel minier camerounais afin d' attirer davantage des investissements directs étrangers", a été une occasion idoine pour mettre en lumière les opportunités qu'offre le minerai de fer pour la relance de l'économie nationale.

"Le gouvernement a changé de stratégie parce que les ressources pétrolières ont baissé significativement au cours des dix dernières années, et compte tenu des ressources minières très importantes dont regorge le Cameroun, il était temps aussi de mettre en œuvre leur exploitation pour pallier la baisse des revenus pétroliers", explique Serge Yanic Nana, directeur général de BMCE-Capital, conseiller financier de l'Etat pour l'exploitation minière.

Ainsi, le gouvernement a, en attendant la délivrance du permis d'exploitation, signé en novembre 2012 une convention d'exploitation avec la société Cam Iron, filiale du groupe australien Sundance Resources Limited, d'un gisement évalué par le MINMIDT à près de 800 millions de tonnes de fer riche et 1,2 milliard de tonnes de fer pauvre à Mbalam à l'Est-Cameroun, classé 4e au palmarès mondial et 2e en Afrique de par son importance.

Serges Yanic Nana présente le projet de Mbalam comme l'une des plus grandes opérations minière du monde, avec un investissement global de 10 milliards USD, qui intègre la construction d'une usine d'exploitation, d'une centrale hydroélectrique de 350 MW permettant d'enrichir le minerai de fer pauvre, d'une ligne de chemin de fer de 510 km pour l'évacuation de la production, etc.

Au-delà des 10 000 emplois générés, le projet de Mbalam permettra à l'Etat camerounais d'engranger 600 milliards USD de royalties en 25 ans d'exploitation, d'après les chiffres fournis à Xinhua par le MINMIDT.

"La force du projet Mbalam par rapport à d'autres projets de cette envergure, c'est qu'aujourd'hui au Cameroun, les différents acteurs du projet ont pu ensemble signer une convention sur laquelle tout le monde est à l'aise par rapport au partage de la richesse qui sera dégagée par le projet", confie Serges Yanic Nana à Xinhua.

Pour lui, le projet de Mbalam se veut novateur: "Nous avons fait de sorte que dans ce projet qu'il y ait des fonds qui, de manière permanente vont alimenter les universités, les bourses pour que des étudiants puissent acquérir une connaissance pointue au Cameroun sur le domaine minier".

Si le projet de Mbalam est le plus avancé, pour autant, de par son potentiel il ne porte pas les plus grands espoirs du Cameroun. L'exploration menée par Cameroon Mineral Exploration (Caminex), filiale du groupe anglais Affero Mining, a mis en exergue un gisement de fer estimé à 2 milliards de tonnes dont 33% de fer brut, à Nkout, localité du Sud-Cameroun proche de la frontière avec le Congo.

Cette estimation est susceptible d'être portée à 4 milliards de tonnes. Car, d'après les responsables de Caminex, le potentiel du gisement jusqu'ici mis en évidence porte sur un rayon de 5,9 km sur un total de 20 km. Sa mise en exploitation pendant une durée de vie de 50 à 70 ans, est annoncée pour les 5 à 7 prochaines années.

Le gisement de fer des Mamelles de Kribi, toujours dans le sud du pays, riche de 632 millions de tonnes dont 33,3 % sont exploitables, et qui projette une production annuelle de 4 millions de tonnes pendant 25 ans, pourrait entrer en exploitation avant ce délai.

La société chinoise Sinosteel Cam S.A., qui a remis au gouvernement son rapport d'étude technique de valorisation du minerai en mai 2011, prévoit un investissement de 660 millions USD pour la première phase, qui prend en compte une usine de lavure des minerais et de transformation sur place de 15 % de la production.

A travers tous ces projets d'exploitation, le gouvernement entend faire du secteur minier un levier essentiel de la relance de l'économie nationale, conformément au Document de stratégies pour la croissance et l'emploi (DSCE) adopté en 2009, et qui constitue le cadre de référence l'action du gouvernement visant à faire du Cameroun un pays émergent à l'horizon 2035.

Source: Agence de presse Xinhua
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