Les Etats-Unis fustigent les remarques du maire d'Osaka sur les femmes de réconfort de l'armée nipponne

Les Etats-Unis ont qualifié jeudi de "scandaleuses et blessantes" les remarques du maire d'Osaka au sujet des esclaves sexuelles exploitées par l'armée nippone en temps de guerre, désignées par l'euphémisme "femmes de réconfort".

"Les commentaires du maire Hashimoto sont scandaleux et blessants", a déclaré Jennifer Psaki, porte-parole du Département d'Etat pour le président Barack Obama, en réaction aux propos de Toru Hashimoto, maire d'Osaka et figure de proue de l'Association pour la restauration du Japon -- parti politique à tendances populistes et nationalistes -- selon lesquels les femmes de réconfort étaient "nécessaires" aux soldats japonais pendant la Seconde guerre mondiale et qu'elles avaient permis de "maintenir la discipline" dans les rangs de l'armée.

"Comme les Etats-Unis l'on dit précédemment, ce qui est arrivé pendant cette période à ces femmes qui ont été trafiquées à des fins sexuelles est déplorable est constitue clairement une grave violation des droits de l'être humain d'une immense ampleur", a rappelé Jennifer Psaki aux journalistes lors d'un point presse.

"Nous espérons que le Japon continuera de travailler avec ses voisins pour aborder cela et d'autres problèmes passés qui refont surface, en cultivant des relations qui leurs permettront d'aller de l'avant", a-t-elle conclu.

Les propos du maire d'Osaka ont choqué nombre d'observateurs, notamment en Chine, en Corée du Sud, aux Philippines, mais aussi sur l'archipel nippon lui-même.

Mike Honda et Steve Israel, tous deux membres de la Chambre des représentants des Etats-Unis, ont condamné mercredi les propos de M. Hashimoto, les qualifiant de "repoussants" et "dégoûtants". M. Israel a ensuite appelé le gouvernement japonais de présenter des excuses officielles à ce sujet. F