France : le ministre de l'Intérieur défend le bilan de ses zones de sécurité prioritaire (ZSP)

Le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est félicité lundi des "premiers résultats" obtenus en matière de lutte contre la délinquance dans l'Hexagone, suite à la mise en place des zones de sécurité prioritaire (ZSP) depuis septembre 2012.

"Chaque ZSP s'est fixée des objectifs propres et des premier résultats sont là", a souligné M. Valls, dans une interview au quotidien Le Parisien, dans lequel il a dressé le bilan des 63 zones créées à l'initiative des ministères français de l'Intérieur et de la Justice.

Le ministre français a, en outre, souligné la "souplesse" du dispositif lancé dans l'urgence il y a quelques mois afin de répondre notamment à l'embrasement de quartiers sensibles à Amiens, en Picardie (Nord).

"Par exemple, à Amiens, les violences urbaines ont reculé de 32%", a-t-il indiqué, avant d'avancer d'autres chiffres à l'appui de l'efficacité de sa politique sécuritaire. "A Vauvert et Saint-Gilles, dans le Gard (Sud-ouest), ce sont les cambriolages qui ont baissé de 28%", a-t-il ajouté.

"Les chantiers mis en œuvre nous ont permis d'obtenir des premiers résultats même s'il reste beaucoup de travail", a indiqué le ministre de l'Intérieur, qui a insisté sur le temps nécessaire pour parvenir à une véritable amélioration de la situation dans certaines zones réputées difficiles, comme à Marseille (Sud) ou en Seine-Saint-Denis (banlieue nord-est de Paris).

"Nous savons que l'action doit s'inscrire dans le temps", a indiqué M. Valls, qui a décrit les ZSP comme "un laboratoire de bonnes pratiques applicables partout".

Le ministre de l'Intérieur a présenté lundi matin à Lyon (Sud-est), aux côtés de son homologue à la Justice, Christiane Taubira, un premier bilan officiel de cette réforme sécuritaire, visant notamment à renforcer dans les ZSP l'efficacité de la collaboration entre la police, la gendarmerie et le système judiciaire.

La plus grande efficacité de la chaîne pénale est illustrée par "les décisions de justice qui ont été prises à l'encontre des individus interpellés après les violences d'Amiens (Nord) et de Mulhouse (Nord-est) (qui ont éclaté l'été dernier)", selon M. Valls. Fin