François Hollande exhorté à autoriser les exportations de haute technologie durant sa visite en Chine

Le constructeur automobile français Renault espère quant à lui faire progresser les négociations sur son projet d'usine automobile à Wuhan, capitale de la province du Hubei, qui pourrait produire 150 000 véhicules par an, a rapporté l'AFP.

Mais tandis que le commerce bilatéral a augmenté, la France est préoccupée de son déséquilibre commercial avec la Chine. Certains ont accusé la monnaie chinoise, affirmant qu'elle est sous-évaluée.

« La Chine a plus ou moins obtenu ce qu'elle veut de la relation bilatérale, mais la France a jusqu'ici eu du mal à récolter les fruits de la croissance chinoise », a déclaré à l'AFP Jonathan Holslag, expert des relations sino-européennes à l'Université libre de Bruxelles.

Pourtant, selon Shen Jiru, l'excédent commercial n'est pas ce que souhaite la Chine dans ses échanges avec la France.

« La France est le leader mondial dans de nombreux domaines de haute technologie et si l'embargo français sur les exportations de haute technologie vers la Chine était aboli, le déséquilibre commercial serait inversé », a-t-il noté. « Ce serait une situation gagnant-gagnant, car les entreprises françaises pourraient également augmenter leurs investissements en Chine. »

Cela dit, les analystes ont souligné que ces défis n'auraient pas grande influence sur le développement du partenariat stratégique Chine-France, en raison de leur grand nombre d'intérêts communs.

« La Chine et la France, qui sont toutes deux membres du Conseil de sécurité de l'ONU, sont connues pour leur principe d'indépendance dans leur politique étrangère. Leur coopération réussie est essentielle pour faire face aux grands défis internationaux et pour la construction d'un monde multipolaire », a souligné M. Shen.

« La France est un membre de premier plan de l'UE, sa relation avec la Chine est également très importante pour l'avenir des liens Chine-UE », a-t-il noté.

La France est le premier pays occidental à avoir établi des relations diplomatiques avec la Chine en 1964 et Paris a longtemps placé ses relations avec Beijing comme une priorité de sa politique diplomatique.

Cette amitié devrait être cimentée durant le mandat du président Hollande, qui a nommé Paul Jean-Ortiz, un diplomate de carrière qui parle le mandarin, comme conseiller diplomatique.

En outre, le premier ambassadeur étranger rencontré par François Hollande après son élection en 2012 a été Kong Quan, ambassadeur de Chine en France.

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