Cai Fangbo : rechercher un terrain d'entente dans les relations sino-françaises par-delà les divergences
French.china.org.cn | Mis à jour le 16-04-2013
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a effectué une visite en Chine les 12 et 13 avril. Comme le montrent l'action et la politique diplomatiques adoptées depuis la prise du pouvoir par le Président François Hollande en mai 2012, le nouveau gouvernement français a poursuivi dans l'ensemble les principes fondamentaux de la politique étrangère de Nicolas Sarkozy, mais se sont vus donner un style François Hollande marqué par la prudence et le sérieux. On peut en conclure que le nouveau gouvernement français ne changera pas d'orientation dans le développement de ses relations avec la Chine.
Maintenir sa position de grand pays pour la France constitue le point de départ essentiel de la politique étrangère de François Hollande. Cependant, compte tenu de la diminution de la puissance globale de la France et de son influence, le Président Hollande cherche plutôt à engager des actions internationales en partant des valeurs telles que les droits de l'homme et la démocratie, tout en faisant valoir le multilatéralisme et le rôle de l'ONU. Par ailleurs, le gouvernement français a avancé pour la première fois l'idée de la « diplomatie économique ». A cet effet, il prendra une série de mesures : premièrement, nommer des commissaires chargés respectivement des affaires économiques des grands pays dont les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, parmi lesquels on trouvera l'ex-Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin et d'autres hommes politiques ; deuxièmement, chercher des solutions par différents moyens pour valoriser les avantages traditionnels de l'industrie française tout en encourageant les innovations ; troisièmement, accorder une plus grande importance au déséquilibre commercial et à l'ouverture du marché réciproque.
Le Président Hollande fera progresser les relations avec la Chine sur la base de la continuité étant donné qu'elles sont toujours munies des caractères stratégiques et particuliers depuis l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
Dès son entrée en fonction, le Président Hollande a fait passer des messages actifs favorables à l'élargissement des relations avec la Chine. Lors de sa rencontre avec le Président Hu Jintao en marge du Sommet du G20 en juin dernier, il a exprimé la volonté ferme de la France de travailler au développement du partenariat global stratégique franco-chinois. Plus tard, il a affirmé, à la conférence des ambassadeurs, que l'importance de la Chine était énorme et qu'il faudrait nouer des liens francs avec elle. Au deuxième semestre de 2012, il a envoyé successivement son ministre des Affaires étrangères et son Conseiller pour les affaires diplomatiques en visite en Chine. Ce que la partie française a dit et fait montre que le gouvernement de François Hollande ne changera pas essentiellement l'orientation du développement des relations avec la Chine, mais qu'un développement continu des relations sino-françaises aurait besoin de traverser une période de rodage.
Premièrement, les relations économiques et commerciales sino-françaises, fort complémentaires, font face dans le même temps à de nouvelles concurrences. Selon un discours prononcé par le Président Hollande à la conférence des ambassadeurs, le déséquilibre des relations économiques entre la France et la Chine représente à la fois un défi à affronter et une opportunité de développement immense. Le gouvernement doit aider les entreprises à agir et souligner auprès de la partie chinoise la nécessité d'appliquer le principe de la réciprocité concernant les achats publics. Cela annonce que la partie française fera pression sur la Chine sur les questions de l'ouverture du marché, du déficit commercial et du taux de change du RMB.
Deuxièmement, il existe une grande communauté de vues entre la Chine et la France sur les grands dossiers internationaux, mais également des prises de positions différentes sur des sujets d'actualité brûlante dont la Syrie. Et le côté concurrentiel s'accentue concernant l'Afrique. Troisièmement, tenant compte que la politique extérieure adoptée par le gouvernement français est d'une couleur idéologique prononcée, il est probable que la question des droits de l'homme, entre autres, perturbera les relations sino-françaises.
Il est normal que des divergences et conflits existent dans les relations entre la Chine et la France étant donné les différences dans leurs systèmes sociaux, leurs idéologies et leurs niveaux de développement. Le partenariat global stratégique sino-français connaîtra de larges perspectives de développement pourvu que les deux parties, conduites par la stratégie mutuellement bénéfique, rejettent les préjugés idéologiques, prennent en considération les préoccupations majeures de l'autre partie, renforcent les consultations et concertations sur les questions internationales majeures, maintiennent les avantages traditionnels dans le secteur économique et commercial tout en cherchant à explorer de nouveaux pôles de croissance dans les domaines des technologies de pointe, des énergies nouvelles, de l'économie en énergie, de la protection de l'environnement, de l'industrie agro-alimentaire et de la coopération entre les petites et moyennes entreprises.
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