Interdiction du burkini en France. Et le facekini ?

Bien avant que le « burkini » ne fasse la Une des médias internationaux, le « facekini »de Chine existait déjà depuis des années.

En Chine, ces masques multicolores et couvrant tout le visage sont fortement répandus sur les plages bondées et cet été, ils sont à la mode sur Internet, selon un reportage publié le 29 août par le New York Times.

Le « facekini » a suscité l'attention des médias occidentaux depuis l'été 2012. Le New York Times a consacré sa une à ce phénomène,dans un article écrit par Dan Levin. Dernièrement, les internautes sur Twitter et d'autres réseaux sociaux ont moqué l'interdiction du burkini dans une dizaine de villes côtières françaises, en se demandant comment réagiraient les officiels français face à des touristes chinois portant des « facekini » à la plage.

Les Chinoises portent le « facekini » pour se protéger des rayons de soleil. Dans certains pays asiatiques, les femmes craignent non seulement de prendre des rides à cause du soleil, mais elles souhaitent parfois aussi garder le teint pâle. Les crèmes blanchissant la peau sont très populaires au Japon, en Corée du Sud et en Thaïlande.

En 2012, le « facekini » était omniprésent à Qingdao, une ville côtière du Shandong dans le nord-est de la Chine. « J'ai peur de bronzer. Une femme doit avoir une belle peau », a ainsi déclaré une femme portant un facekini au journaliste du New York Times.

Selon l'article, bien que les photos de facekini puissent surprendre, celui-ci n'a rien d'incongru en Chine. Mais comment réagiraient les responsables politiques et les policiers français devant ce facekini à la chinoise, quand ils expulsent des plages celles qui portent le burkini ?

L'interdiction du burkini a suscité une forte attention sur les réseaux sociaux chinois, mais n'est pas un sujet polémique.

« Ce n'est pas une avancée vers la civilisation, mais un recul vers la barbarie que d'intervenir dans les affaires privées. Si vous autorisez les plages naturistes, alors il faut autoriser le fait de s'envelopper dans unburkini », a commenté un internautesur son compte Weibo.

Pourtant, un autre a commenté qu'il était légitime de considérer la sécurité dans cette question : « Et si jamais il y avait une bombe sous le burkini ? »

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