La Chine et la France envisagent de mettre en œuvre un programme de traduction réciproque de leurs ouvrages littéraires

Par : Li Zhijian |  Mots clés : Chine, France, programme, traduction, ouvrages littéraires
French.china.org.cn | Mis à jour le 10-09-2013

Lors du Forum Chine-Allemagne 2013, Tie Ning, présidente de l'Association des écrivains de Chine, a déclaré que la lecture d'ouvrages littéraires de part et d'autre est l'échange le plus profond parmi toutes les formes d'échanges culturels. A l'heure actuelle, un programme de traduction réciproque existe déjà entre la Chine et l'Allemagne, et l'Association des écrivains de Chine s'est également entendue avec la France afin de mettre en œuvre un programme similaire entre la Chine et la France.

« A l'ère de la mondialisation, a expliqué Tie Ning, il est très facile de se réunir pour discuter ensemble, mais cela n'empêche pas que nous ayons des façons de voir et d'interpréter le monde très différentes. Et c'est justement la mission qui incombe à la littérature et le devoir que les écrivains doivent assumer ».

Selon Tie Ning, les écrivains allemands sont des « inconnus familiers » pour les écrivains chinois. Qu'ils aient été traduits en chinois ou non, ils ne sont pas tout à fait inconnus pour leurs collègues chinois, car ces derniers connaissent bien le contexte qui les a forgés :

« Dans ce contexte, il y a les superbes chants de Goethe, de Heine et de Holderlin, où ils expriment des sentiments forts, sobres et éternels, ou l'âme complexe des gens de notre époque ; dans ce contexte, il y a les débats passionnés et des réflexions profondes de Kant, de Hegel et de Marx qui ont frayé pour l'humanité des chemins vers une prise de conscience et une émancipation de la pensée. Et tout cela constitue “ l'essence d'un écrivain allemand, celle qui fait de lui un Allemand ”, comme disait Brandes ».

A propos de la mission qui incombe à la littérature et du devoir des écrivains, Tie Ning s'est exprimée ainsi : « Dès lors que quelqu'un peut être considéré comme un écrivain, lorsqu'il est prêt à partager ses œuvres avec le public au lieu de les garder pour lui, alors ses sentiments, ses histoires, ses rêves, son regard et son expérience du monde portent déjà en eux certaines responsabilités. Ces responsabilités, font fi de l'approbation de l'écrivain, elles l'accompagnent invariablement, tantôt visibles tantôt invisibles, dans son ouvrage et tout au long de sa carrière ».

Dans ce sens, Tie Ning préfère prendre « responsabilité » comme un verbe, et non comme un nom : « Cette responsabilité signifie que nous devons avoir le courage de revoir sans cesse nos opinions sur le monde, de découvrir inlassablement les phénomènes de la vie propres à la littérature, de mener sa propre introspection afin de perfectionner son âme, et de rechercher de nouvelles formes d'expression artistique, malgré les réticences préliminaires des lecteurs ordinaires face à celles-ci ».

« L'ouverture de la Chine à la littérature mondiale est une étape primordiale, mais nous devons nous garder de toute précipitation, a poursuivi Tie Ning. Toute nation cherchant à exercer une influence culturelle importante dans le monde ne peut se contenter de faibles efforts, elle doit faire preuve de la ténacité et de persévérance ».

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