Cao Deming, président de l'Université des études internationales de Shanghai (SISU), a récemment accordé une interview à China.org.cn. Selon ce natif de Shanghai et témoin des changements de la ville depuis la préparation jusqu'à l'ouverture réussie de l'exposition universelle 2010, la construction urbaine de cette ville nécessite non seulement des architectures réelles, mais aussi des souvenirs historiques.
Né à Shanghai, M. Cao est devenu professeur de français à l'Institut des langues étrangères de Shanghai (l'actuelle SISU) après y avoir fini ses études universitaires à la faculté de français. En 2001, M. Cao a participé au travail de dépôt de candidature de Shanghai pour organiser l'Expo 2010. « Les versions définitives en anglais et en français du rapport de candidature ont été mises au point par notre université », a expliqué M. Cao avec fierté.
En tant que citoyen de Shanghai, M. Cao a constaté les changements considérables opérés ces dernières années par la ville depuis la préparation de l'Expo. « Les travaux d'urbanisme de Shanghai ont connu un essor remarquable ; les services se sont grandement améliorés ; le civisme augmente sans cesse ; et l'influence internationale et les échanges extérieurs s'accroissent de jour en jour », a-t-il indiqué. Le président de la SISU a également remarqué les opportunités apportées par les changements de la ville à son université. « La disposition urbaine de Shanghai se perfectionne graduellement comme une métropole mondiale, offrant davantage d'emplois à nos étudiants et favorisant le développement de notre université pour former des talents de niveau mondial », a-t-il noté.
Durant sa jeunesse, M. Cao a étudié plusieurs années en France. Les changements urbanistes de Paris, qui a organisé sept fois l'exposition universelle, l'ont beaucoup impressionné. « L'organisation de l'Expo donne à Paris un statut international plus important et un caractère romantique plus remarquable, et contribue à la formation du style unique de cette métropole mondiale. Les premiers changements des fonctions urbaines de Paris doivent être attribués à l'organisation de l'Expo », a souligné M. Cao.
La culture du « haipai » est un style propre à Shanghai. Selon M. Cao, cette culture s'enracine dans la société de Shanghai, et ses formes d'expression dépendent de la culture urbaine. Pour lui, si l'on veut mieux faire connaître au public la culture locale du « haipai », il faut saisir le caractère national de son noyau et créer de nouvelles formes artistiques ; favoriser l'accès aux connaissances de cette culture à travers des traductions de bonne qualité et des représentations vivantes ; mener à bien des échanges transculturels, auxquels la SISU a beaucoup contribué ; et profiter pleinement de la plateforme de l'Expo, mettre en place de nombreux lieux de représentations, créer de nouveaux modèles de rentabilité pour les spectacles et enrichir les formes d'expression de la culture « haipai ».
L'Expo 2010 a pour thème « Meilleure ville, meilleure vie ». Face aux nouveaux problèmes apparus dans la construction des villes modernes, M. Cao a déclaré que « la construction urbaine de Shanghai nécessite non seulement des architectures réelles, mais aussi des souvenirs historiques, afin de réaliser véritablement le thème lancé par l'Expo ». D'après M. Cao, il convient de bien préserver les monuments et sites emblématiques de Shanghai évoquant l'image ancienne du Paris de l'Orient, qui « abritait tant les Chinois que les étrangers, et regroupait les spécialités du monde entier » ; il faut utiliser les nouvelles techniques pour protéger les arts folkloriques et les héritages culturels non matériels ; il faut également bien construire les divers établissements culturels pour promouvoir les traditions et présenter les souvenirs historiques de la ville. « C'est uniquement ainsi que l'on pourra former une mémoire urbaine collective qui se transmettra de citoyen à citoyen », a-t-il conclu. |