Le 12 octobre, à l'occasion de l'Exposition universelle de Shanghai, Pascal Ory, historien et professeur à l'Université Panthéon-Sorbonne, était invité au Centre culturel français de Pékin pour une conférence sur ses recherches relatives aux expositions universelles. Au cours d'un colloque intitulé « Les expositions universelles de 1851 à 2010 : huit fonctions de la modernité », M. Ory a comparé l'exposition de Shanghai aux expositions de Paris et a donné son opinion de la dernière édition lors d'une interview exclusive accordée à China.org.cn.

Selon M.Ory, l'Expo de Shanghai présente exactement les huit fonctions de la modernité.

Le premier niveau concerne l'aspect technique. Les pays participants doivent montrer leurs innovations. Par exemple, le pavillon allemand a mis en place plusieurs jeux interactifs.

Deuxièmement, l'exposition universelle est une foire commerciale, ce que l'on voit dans la présence de nombreux pavillons d'entreprises ou dans la participation des entreprises aux pavillons nationaux.

Troisièmement, un accent est mis sur l'art, avec l'influence des Français. L'Expo a été l'occasion de commander des œuvres originales ou de faire venir les pièces emblématiques de divers pays.

Quatrièmement, l'exposition universelle est une exposition d'architecture. On construit des bâtiments très rapidement, qui reflètent la créativité des pays. Le problème est que la plupart des bâtiments sont détruits après les expos, bien qu'un petit nombre reste en commémoration de l'événement. C'est le cas à Paris avec le Grand Palais, le Petit Palais, le palais de Chaillot ou encore le Musée d'art moderne.