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Le baptême de Matthieu Chedid en Chine

Matthieu Chedid…

Matthieu Chedid…

Le 19 juin, Matthieu Chedid, alias M, a donné un concert plein d'énergie à Beijing pour présenter son dernier album. Cet auteur-compositeur-interprète français de talent sera également présent ce soir au MAO Livehouse de Shanghai, à l'occasion de la fête de la musique.

Pour sa première venue en Chine, c'est dans la salle du Star Live, près du temple des Lamas, que le spectacle était organisé. Un lieu dont l'intimité a permis à Matthieu Chedid de communier avec un public très majoritairement francophone et de le faire vibrer pendant environ deux heures au rythme de ses chansons les plus connues.

C'est par le biais de son personnage de scène, un alter ego exubérant à la coupe de cheveux impossible baptisé M, que Matthieu Chedid explique avoir créé sa propre identité musicale. D'abord pour se démarquer de son père, le chanteur français à succès Louis Chedid, puis pour établir son propre univers sonore.

« Avec ce look, les gens ne pouvaient pas imaginer que je fasse de la musique correcte », se souvient-il, « mais l'idée du ridicule me plaît beaucoup ».

C'est d'abord par la scène que M s'est imposé il y a à peu près dix ans. Ses dons pour l'écriture et le spectacle lui ont depuis valu six victoires de la musique, dont celle du meilleur interprète en 2000, ainsi qu'un césar pour la bande originale du film de son ami Guillaume Canet, Ne le dis à personne.

Son dernier album, Mister Mystère, dont la couverture se compose d'une lettre M et de son double inversé, présente selon lui des éléments taoïstes. L'idée des contraires ; du noir et du blanc. « Ce qui me plaît dans le taoïsme, c'est que ces idées me nourrissent [dans ma musique] ». Depuis qu'il s'intéresse à cette philosophie, il a d'ailleurs le sentiment de « jouer différemment ».

Ce thème de dualité qui l'obsède évoque également un point d'équilibre entre Matthieu Chedid et son personnage. Avec ce dernier album, « je voulais régler une bonne fois pour toutes cette idée de dualité, pour passer à une autre étape de vie que celle des extrêmes [...] entre mon personnage scénique et ce que je suis au niveau civil. J'aime bien l'idée qu'on ne mélange pas les deux, ça laisse plus de part au rêve [...] et ça permet d'être encore plus soi-même ». Matthieu Chedid illustre d'ailleurs ce concept par une citation de Nietzsche, « tout ce qui est profond aime le masque ».

Il se définit d'abord comme un artiste français. Ce musicien d'origines libanaises est né et a grandi en France, et outre les lacunes qu'il confesse dans la maîtrise des langues, il aime avant tout « l'idée [d'exporter] cette France et cette langue française qui passe très peu les frontières ». « Je trouve plus excitant d'exister, en Chine ou ailleurs, avec le français qu'avec l'anglais ». Même si, avoue-t-il, « c'est presque mission impossible ».

Concernant sa présence ce soir à Shanghai, il explique : « la fête de la musique est très symbolique pour moi [...], ça fait partie de ma culture de musicien ». Il a en effet, à cette occasion, joué devant l'Assemblée nationale il y a quelques années à Paris, et ce spectacle à Shanghai représente pour lui une nouvelle étape en terre inconnue.

 

Par Charles Giron-Michel

 

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french.china.org.cn     2010/06/21

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