« Le bambou et le rotin, qui sont apparus à l'Expo comme une solution susceptible de favoriser un développement urbain durable ont été utilisés dans neuf pavillons de l'Expo », ont observé, le 20 mai, des représentants du Réseau international pour le bambou et le rotin (International Network for Bamboo and Rattan, INBAR), lors de la Journée du pavillon de l'organisation.

« Considérant que l'objectif essentiel de l'Expo est d'apporter des solutions pour contribuer à l'amélioration de l'environnement urbain, le message ne peut être plus clair », a déclaré Coosje Hoogendoorn, directeur général de cette organisation.

« Le bambou et le rotin sont une solution ».

Les neuf pavillons utilisant le bambou et le rotin sont ceux de l'Espagne, de l'Inde, de l'Indonésie, de la Norvège, du Vietnam, du Pérou, de Madrid, de la Maison sino-allemande et de l'INBAR.

« Ce sont des structures remarquables qui ont fait de l'Expo la plus grande démonstration du monde de l'incroyable versatilité, durabilité et viabilité du bambou et du rotin », a avancé Hoogendoorn.

« Le pavillon espagnol, par exemple, représente la plus incroyable utilisation du rotin qu'il m'ait été donné de voir. Il utilise 8 500 panneaux de rotin réalisés à la main par des artisans de la province du Shandong, tressés entre eux pour créer un panier géant, qui a mes yeux ressemble à la jupe d'une danseuse de flamenco. »

La Maison sino-allemande est un édifice unique en bambou.

« Les propriétés physiques du bambou sont exceptionnelles, en ce qu'il est aussi résistant que l'acier tout en étant incroyablement flexible », a expliqué Markus Heinsdorff, architecte allemand du pavillon.

« Les qualités du bambou vont bien au-delà de ses propriétés physiques », ajoute-t-il.

« Sa beauté naturelle donne de la grâce et de la finesse à l'architecture, tandis que sa beauté organique nous conduit à réaliser l'importance qu'il pourrait avoir dans un environnement durable. »

Le pavillon de l'Inde possède le plus grand dôme en bambou du monde. D'une hauteur de 17 m, le dôme relie entre elles 36 baleines en bambou, chacune composée de neuf bambous.

Démontrant l'usage du bambou sur les chantiers de construction les plus délicats, l'INBAR vise également à attirer l'attention sur le rôle que le bambou peut jouer dans la prévention des catastrophes et la réhabilitation de zones sinistrées.

« Le bambou est une option abordable et accessible pour la construction de logements sur des zones sinistrées. En outre, les structures utilisant ce matériau se sont révélées être particulièrement résistantes aux tremblements de terre », a expliqué Guo Hengxiao, directeur adjoint du département des forêts de la province du Sichuan.

Il a d'ailleurs déclaré que le gouvernement provincial travaillait actuellement en coopération avec l'INBAR pour renforcer le secteur du bambou.