LEAD Tous les pays ont la responsabilité d'exhorter le Japon à éliminer entièrement les vestiges du militarisme (porte-parole)

Tous les pays ont la responsabilité et l'obligation d'exhorter le Japon à éradiquer entièrement les vestiges du militarisme, a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, appelant à des efforts conjoints pour sauvegarder les fruits de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et l'ordre international d'après-guerre.

M. Guo a tenu ces propos après que la Chine a reçu de la part de la Russie un lot de preuves concernant la tristement célèbre Unité 731, une unité japonaise spécialisée dans la guerre bactériologique ayant opéré pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le 13 décembre, l'Administration nationale des archives de Chine a publié une série d'archives déclassifiées fournies par la Russie sur les interrogatoires soviétiques de l'Unité japonaise 731 à Khabarovsk. Les archives, qui contiennent les procès-verbaux d'interrogatoire des membres de l'Unité 731 et les rapports d'enquête sur les crimes commis par cette unité, mettent une fois de plus en évidence la guerre bactériologique tristement célèbre menée par le Japon lors de son agression contre la Chine.

Ces copies d'archives démontrent une fois de plus que l'Unité 731 a commis des crimes monstrueux contre l'humanité, qui sont étayés par des preuves irréfutables et ne doivent pas être niés, a affirmé M. Guo lors d'un point de presse.

Selon les archives, pendant l'agression, l'armée japonaise a mené diverses expériences sur des êtres humains, notamment des expériences avec des germes, des gelures, des liquides corrosifs et des gaz érosifs, a souligné M. Guo, qui a ajouté que parmi les victimes, il y avait non seulement des Chinois, mais aussi des personnes originaires d'Union soviétique et de la péninsule coréenne.

Les procès-verbaux d'interrogatoire divulgués pour la première fois montrent que les aveux de Kiyoshi Kawashima, ancien chef du département de production bactériologique de l'Unité 731, et d'autres criminels de guerre japonais détaillent l'utilisation à grande échelle d'armes biologiques par l'armée japonaise en Chine entre 1940 et 1942, et ces procès-verbaux prouvent que l'application des expériences pendant la guerre visait la destruction massive d'êtres humains, a indiqué M. Guo.

Il a en outre souligné que les dossiers judiciaires de Khabarovsk, qui corroborent et complètent les preuves contenues dans les dossiers conservés par la Chine, ainsi que le site de l'Unité 731 en Chine, démontrent clairement comment cette unité a commis des crimes en Chine et prouvent que la guerre bactériologique était un crime d'Etat prémédité, organisé, hiérarchisé et systématique.

Outre la Chine, l'armée japonaise a créé l'Unité Oka 9420 à Singapour en 1942, mené des expériences illégales sur des êtres humains et mené une guerre bactériologique dans les pays d'Asie du Sud-Est, a déclaré M. Guo. "Leurs atrocités seront condamnées à l'infamie éternelle", a-t-il ajouté.

Il est inquiétant que, malgré ces faits indéniables, les forces de droite au Japon continuent de nier avec véhémence, de minimiser, voire de blanchir les actes d'agression et les crimes contre l'humanité, a fait remarquer M. Guo, ajoutant que l'amnésie historique équivaut à une trahison, et que le déni de responsabilité conduit à la répétition des crimes.

"Tous les pays ont la responsabilité et l'obligation d'exhorter le Japon à éliminer complètement les vestiges du militarisme, afin que de telles tragédies ne se reproduisent plus jamais. Ensemble, nous devons préserver les fruits de la victoire de la Seconde Guerre mondiale et l'ordre international d'après-guerre, et défendre conjointement la paix et la stabilité durement acquises dans le monde", a ajouté le porte-paro