Chine : le Xinjiang intensifie ses efforts pour stabiliser les marges du désert du Taklamakan
Une réunion de travail consacrée à l'offensive écologique du Programme des forêts-refuges des Trois régions du nord et à la stabilisation des marges du désert du Taklamakan s'est récemment tenue à Hotan, dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang.
Selon les informations partagées lors de cette rencontre, le Xinjiang a porté cette année la largeur de ses ceintures vertes de protection de 110 à 7.500 mètres, grâce à la sélection scientifique de cultures adaptées aux sols désertiques et à la gestion raisonnée des ressources en eaux souterraines.
Depuis le début de l'année, la région poursuit la consolidation et l'extension des acquis dans le verrouillage des marges du Taklamakan. En complément des réalisations de l'an dernier, 4,79 millions de mu (environ 319.000 hectares) supplémentaires ont été reboisés, renforçant la "barrière verte" qui ceint progressivement le désert.
Lancé en 1978, le programme des Trois régions du nord vise à établir une vaste ceinture forestière de protection dans le nord-ouest, le nord et le nord-est de la Chine, depuis le Heilongjiang jusqu'aux zones sablonneuses du Xinjiang. Ce projet emblématique ambitionne d'améliorer l'environnement, de réduire les catastrophes naturelles et de favoriser un développement harmonieux sur les plans écologique, économique et social.
Ces dernières années, le Xinjiang a intensifié ses investissements dans les zones écologiquement fragiles, en particulier autour du Taklamakan. Plusieurs mesures, telles que la lutte contre l'ensablement et la restauration de la couverture végétale, ont contribué à renforcer la résilience des écosystèmes locaux.
Au cours des trois dernières décennies, la superficie des oasis du Xinjiang a progressé de 56.000 mètres carrés, tandis que les terres désertifiées ont reculé de 1.955,7 mètres carrés et les sols sablonneux de 242,8 mètres carrés. Le nombre annuel de jours de tempêtes de sable a diminué de 14 jours par décennie.
Les localités entourant le Taklamakan conjuguent désormais lutte contre la désertification, accroissement de la couverture végétale et développement économique, en valorisant notamment les cultures de l'apocynum et du cistanche, afin de promouvoir un modèle durable.
Ces derniers jours, au marché spécialisé des plantes médicinales de Yutian, toujours dans la région de Hotan, les producteurs affluent pour vendre leur récolte de cistanche et de roses.
Selon un responsable de l'Association de la filière cistanche de Yutian, la production annuelle de cette plante s’élève à 40.000 tonnes, soit 85 % de la production nationale. Plus de 40 coopératives et entreprises spécialisées procurent un emploi à plus de 10.000 personnes.
