La Chine renforce son engagement dans la lutte mondiale contre le paludisme
A l'occasion de la 18e Journée nationale de lutte contre le paludisme célébrée le 26 avril, la Chine a réaffirmé sa détermination à consolider ses acquis dans l'élimination de cette maladie tout en intensifiant sa coopération internationale dans ce domaine crucial pour la santé mondiale.
En tant que plus grand pays en développement au monde, la Chine a réalisé des progrès exceptionnels contre le paludisme, qui sévissait autrefois de manière endémique sur son territoire. Durant les années 1940, le pays enregistrait approximativement 30 millions de cas annuels. Après sept décennies d'efforts soutenus, la Chine est finalement parvenue à éradiquer cette maladie tropicale.
L'année 2021 a marqué un tournant historique lorsque l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement certifié l'élimination du paludisme en Chine, faisant du pays le premier de la région du Pacifique occidental à obtenir cette reconnaissance depuis plus de trente ans.
Néanmoins, malgré cette réussite nationale, le paludisme continue de représenter une menace. L'accroissement des flux migratoires professionnels, des échanges commerciaux et du tourisme international a entraîné une recrudescence des cas importés, parfois accompagnés de complications graves, voire mortelles, maintenant la prévention palustre au rang des priorités sanitaires chinoises.
Dans le cadre de sa vision stratégique visant à établir une communauté mondiale de santé publique, la Chine apporte depuis des années un soutien multidimensionnel aux nations en développement, avec une attention particulière portée au continent africain où ce fléau persiste. Cet engagement se traduit par des transferts de technologies, des dons de matériel et un accompagnement technique personnalisé.
L'apport décisif de la médecine traditionnelle chinoise à cette lutte planétaire mérite une mention spéciale. Les travaux pionniers de la chercheuse Tu Youyou et de son équipe ont conduit à l'isolement de l'artémisinine, molécule révolutionnaire extraite d'une plante médicinale chinoise, dont l'efficacité antipaludique a transformé le paysage thérapeutique mondial.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : chaque année, plus de cent millions de patients bénéficient de traitements à base d'artémisinine à travers le monde. En Afrique subsaharienne seulement, près de 240 millions d'individus ont pu accéder à ces thérapies combinées, sauvant ainsi des millions de vies, comme l'a rappelé Li Ming, porte-parole de l'Agence chinoise de coopération internationale pour le développement, lors d'une interview donnée le 25 avril à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme.
Le dispositif d'aide chinois comprend également un volet formation ambitieux. Depuis trois ans, onze sessions de formation spécialisées ont été dispensées à des professionnels de santé éthiopiens, mozambicains, sierra-léonais et d'autres nations, permettant d'accorder une qualification à près de 400 experts locaux. Ces derniers constituent désormais l'épine dorsale d'équipes médicales pérennes qui promeuvent activement l'usage des protocoles thérapeutiques à base d'artémisinine dans leurs pays respectifs, selon le porte-parole.
L'aide chinoise se matérialise aussi par des infrastructures de santé modernes. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), dont le siège a été inauguré en Ethiopie en janvier 2023 grâce au financement chinois, représente une avancée majeure pour la surveillance épidémiologique continentale. A ce jour, trente centres spécialisés dans la lutte antipaludique ont été créés par la Chine, notamment aux Comores et au Cameroun.
Sur le plan technique, l'assistance chinoise couvre un spectre complet d'interventions : modernisation des laboratoires, standardisation des protocoles diagnostiques, renforcement des systèmes de surveillance épidémiologique et amélioration des mécanismes de notification des cas. Cette approche intégrée permet aux pays bénéficiaires de développer progressivement une autonomie complète dans la gestion de la maladie, depuis le dépistage jusqu'à la réponse d'urgence.
"La quête de la santé constitue un idéal universel", a souligné Li Ming. "La Chine s'engage résolument dans la coopération internationale pour éliminer le paludisme et apporte son soutien concret à la réalisation d'un 'monde sans paludisme'".