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Les séries télévisées chinoises séduisent un public africain croissant (REPORTAGE)

Par : 杨越胜 |  Mots clés : télévisées,séries,public africain croissant,plus,reportage,faisons face ici,opérateur chinois leader,shogotera,productions,différences culturelles,peuple chinois,échanges culturels,téléphones mobiles,république démocratique,public croissant,patrick muyaya
French.china.org.cn | Mis à jour le 14-12-2024
Agence de presse Xinhua | 14. 12. 2024

Sous le thème "Amitié sino-congolaise : valeurs communes, avenir partagé", la Semaine du film chionis, tenue à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), illustre l'attrait croissant des Africains pour la télévision et le cinéma chinois. Ces productions résonnent avec les valeurs et aspirations locales, témoignant de liens culturels de plus en plus étroits.

Jean Ilunga, étudiante en cinéma en RDC, a été particulièrement impressionnée par "La Bataille du lac Changjin", un film sur la résistance du peuple chinois à l'invasion étrangère, projeté lors de cet événement. "La manière dont les personnages affrontent les difficultés avec résilience et unité me rappelle certains défis auxquels nous faisons face ici en RDC. Cela montre que, malgré les différences culturelles, nous partageons des valeurs communes," a-t-il confié.

"A travers le cinéma, ce sont des valeurs qui sont partagées", a déclaré Patrick Muyaya, ministre de la Communication et des Médias de la RDC, lors de l'ouverture de la Semaine du film chinois. Il a souligné que cet événement permettait aux Congolais de découvrir la richesse de la culture chinoise et de s'en inspirer.

Outre les produits "fabriqués en Chine" tels que les électroménagers ou les téléphones mobiles, les productions culturelles chinoises, notamment les films et séries télévisées, gagnent en popularité en Afrique. Cette tendance reflète une intensification des échanges culturels entre les deux côtés.

"Il s'agit d'un lien culturel plus étroit", a affirmé Alex Herbert Shogotera, un Tanzanien de 29 ans. Selon lui, les séries télévisées chinoises, en mettant en avant des thèmes universels comme les liens familiaux, la responsabilité et le désir de réunion, captivent un public croissant en Tanzanie.

M. Shogotera, employé pour StarTimes, un opérateur chinois leader de la télévision en Afrique, est acteur de doublage et animateur. Parmi ses missions, il traduit les séries chinoises en swahili, une langue largement parlée en Afrique de l'Est. Ces dernières années, la traduction et le doublage des séries chinoises dans des langues locales comme le swahili et le haoussa ont renforcé les liens culturels entre la Chine et l'Afrique, attirant notamment les jeunes.

Lors de la Saison de diffusion des séries et films chinois, organisée cette année à Dar es Salaam, en Tanzanie, Emmanuel Ndumukwa, directeur du développement de l'industrie cinématographique de l'Office du film de Tanzanie, a salué cette coopération. Il a notamment souligné le rôle essentiel des initiatives chinoises dans la traduction des drames en plusieurs langues africaines.

En une décennie, cet événement annuel a permis la diffusion de centaines de séries chinoises dans une dizaine de pays africains, dont le Kenya, l'Afrique du Sud, l'Ouganda, la Côte d'Ivoire, via des plateformes variées. Considérées comme des ponts culturels, ces œuvres facilitent la compréhension mutuelle et les échanges interculturels.

Les drames historiques chinois, notamment ceux intégrant des éléments d'arts martiaux, sont particulièrement prisés par les jeunes Africains. Iptisam Mohamed, une étudiante kenyane, est une grande admiratrice de "Story of Yanxi Palace", une série relatant la vie royale sous la dynastie des Qing (1644-1912). Attirée par ses intrigues captivantes et ses costumes élégants, elle affirme avoir développé une meilleure compréhension de la culture chinoise.

Pour Alice Wangari, une autre jeune Kényane, l'intérêt pour l'histoire et les arts martiaux chinois s'est transformé en passion pour les séries. "Ce qui ressort des drames chinois, c'est l'importance de l'harmonie, un trait très représentatif de leur culture", observe-t-elle. Hellen Ongera, mère de famille kenyane, préfère les productions chinoises aux séries occidentales pour leur contenu familial. Elle encourage même ses trois enfants à les regarder pendant leurs pauses.

Selon M. Shogotera, les programmes chinois se distinguent des productions occidentales souvent perçues comme déconnectées des réalités africaines. Les dernières "défendent davantage leur propre agenda, expriment leur propre philosophie et ne sont pas compatibles avec les Africains", explique-t-il.

L'élargissement de l'accès à la télévision en Afrique a aussi joué un rôle déterminant. Lors du Forum sur la coopération sino-africaine en 2015, un projet porté par StarTimes visait à connecter 10.000 villages africains à la télévision par satellite.

En décembre 2023, ce programme a été achevé dans 20 pays, touchant près de 9.512 villages et bénéficiant à plus de 190.000 foyers. Ces télévisions par satellite permettent non seulement de recevoir des nouvelles internationales mais aussi de diffuser des séries chinoises, ouvrant ainsi une nouvelle ère d'échanges culturels entre la Chine et l'Afrique.

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Source: Agence de presse Xinhua
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