La Chine autorise l'établissement d'hôpitaux à capitaux entièrement étrangers dans les grandes villes
La Chine a dévoilé vendredi un plan visant à autoriser l'établissement d'hôpitaux entièrement étrangers dans certaines grandes villes, dans le but d'ouvrir davantage son secteur médical.
Le plan de travail pilote, publié par la Commission nationale de la santé (CNS) et trois autres départements gouvernementaux, accorde l'approbation aux villes de Beijing, Tianjin, Shanghai, Nanjing, Suzhou, Fuzhou, Guangzhou et Shenzhen, ainsi qu'à la province insulaire de Hainan.
Une résolution de réforme majeure adoptée par les dirigeants du Parti communiste chinois en juillet a mis en évidence les télécommunications et les services médicaux comme des domaines nécessitant une plus grande ouverture.
Dans une explication du plan de travail publiée vendredi, la CNS a déclaré que les deux secteurs bénéficient d'une forte demande sur le marché intérieur et d'un intérêt marqué de la part des investisseurs étrangers.
En 2023, le nombre d'hôpitaux en Chine a dépassé les 38.000, les hôpitaux publics représentant moins d'un tiers du total. Cependant, les hôpitaux publics représentaient 83,5% du nombre total de visites de patients à travers le pays, selon les données officielles.
Depuis 2000, la Chine a autorisé la création d'établissements médicaux en joint-venture avec des investisseurs étrangers. Après plus de 20 ans de développement, le pays compte actuellement plus de 60 établissements médicaux à capitaux étrangers.
Le plan de travail exclut explicitement les hôpitaux de médecine traditionnelle chinoise et interdit l'acquisition d'hôpitaux publics par des étrangers.
Visant à introduire des ressources médicales internationales de haut niveau, à améliorer la fourniture de services médicaux et à optimiser l'environnement commercial, le document précise les exigences pilotes, les mesures de gestion et d'autres termes connexes.
Le plan autorise les hôpitaux à capitaux entièrement étrangers à opérer en tant qu'hôpitaux généraux, spécialisés et de réadaptation.
Il comprend également des restrictions qui interdisent par exemple à ces hôpitaux d'exercer des activités médicales présentant des risques médicaux ou éthiques importants, comme la transplantation d'organes humains.