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Échos d'ivoire

Par : Norbert |  Mots clés : Échos d'ivoire
French.china.org.cn | Mis à jour le 26-03-2024
Chinafrique | 26. 03. 2024

La Côte d’Ivoire a brillamment orchestré et remporté la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), qui s’est tenue du 13 janvier au 11 février 2024, démontrant son excellence dans les domaines sportif, de la sécurité et de la modernisation. Les défis sportifs ont été au cœur de l’événement, avec 24 équipes passionnément compétitives réparties en 6 groupes, offrant au public enthousiaste des matchs intensément disputés. Ces rencontres ont mis en lumière l’équilibre de forces entre les nations, les retournements inattendus déjouant les pronostics des bookmakers et l’analyse des experts du football. 

Dès le coup d’envoi le 13 janvier, la Côte d’Ivoire a affirmé son ambition par une victoire convaincante contre la Guinée-Bissau (2-0). Cependant, dans ce dynamique groupe A, le pays hôte a rencontré des défis, subissant une défaite contre le Nigeria (0-1) et une lourde déconvenue face à la Guinée équatoriale (0-4). Ces deux équipes se sont qualifiées pour la suite de la compétition avec sept points chacune, laissant la Guinée-Bissau sans aucun point.  

La Gambie est une autre équipe qui, malgré un jeu attrayant, est repartie sans victoire, ayant été vaincue par le Sénégal, la Guinée et le Cameroun dans son groupe. 

Le Sénégal, tenant du titre, a réalisé un parcours impeccable dans le groupe C, terminant en tête avec neuf points, suivi de près par la Guinée et le Cameroun, qui ont tous deux cumulé quatre points. Le Cameroun s’est notamment distingué en remportant une victoire serrée contre la Gambie (3-2). Le Maroc, quant à lui, a continué sur sa lancée positive amorcée lors de la dernière Coupe du monde de football, marquant les esprits dès le début du tournoi. 

Cependant, la compétition a également été marquée par des déceptions, notamment pour l’Algérie, la Tunisie et le Ghana, qui ont été éliminés prématurément. À l’inverse, la Mauritanie et la Namibie ont créé la surprise en se qualifiant pour la première fois pour le second tour d’une CAN. 

Le pays organisateur s’est révélé être le miraculé meilleur troisième. Après une défaite en phase de groupes face au Nigeria (0-1), la Côte d’Ivoire a pris sa revanche au moment le plus opportun, lors de la finale, en s’imposant contre les Super Eagles (2-1). Un changement d’entraîneur, Jean-Louis Gasset cédant sa place à son adjoint Emerse Faé, a revitalisé l’équipe, qui a éliminé le champion en titre, le Sénégal, en 8e de finale aux tirs au but (5-4), battu le Mali en quarts (2-1, après prolongation) et la République démocratique du Congo (RDC) en demi-finale (1-0). 

Cette édition de la CAN a aussi été l’occasion de mettre en lumière ou de confirmer le talent de plusieurs joueurs africains, dont les performances sont régulièrement scrutées par les clubs internationaux. Emilio Nsue, attaquant et capitaine de la Guinée équatoriale, a été particulièrement remarquable, surpassant des joueurs éminents comme le Ballon d’or africain Victor Oshimen et son illustre prédécesseur Sadio Mané par son habileté dans la surface de réparation. L’attaquant angolais Gelson Dala a également ébloui par sa précision devant le but et sa technique avec le ballon, illustrant la force collective de son équipe, tout comme la RDC. Le gardien Ronwen Williams de l’Afrique du Sud a mis en valeur ses réflexes pour freiner les assauts des attaquants adverses. 

L’Égypte, nation la plus titrée du continent dans l’histoire de la CAN, a dû faire face à l’absence de sa star Mohammed Salah. Toutefois, la performance de Mostapha Mohamed a été un point positif, bien que cela n’ait pas suffi à éviter les déconvenues. Jesus Owono, gardien de la Guinée équatoriale, s’est également illustré, rappelant les légendes des grands gardiens de but africains par ses interventions décisives. 


Sécurité renforcée 

La CAN s’est tenue dans un environnement marqué par des défis sécuritaires significatifs. Les autorités ivoiriennes ont dû gérer non seulement l’instabilité sécuritaire dans les pays voisins et la région, mais aussi des défis internes tels que les embouteillages, le risque terroriste et les rassemblements non planifiés. Pour relever ces défis, une collaboration étroite entre le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et celui de la Défense a été essentielle, résultant en la mobilisation de près de 20 000 membres des forces de défense et de sécurité. Ces forces ont été déployées non seulement dans les cinq villes accueillant le tournoi, mais aussi dans d’autres grandes villes à travers le pays. 

Le directeur général de la police ivoirienne, agissant en tant que président de la Commission sécurité du Comité d’organisation de la CAN, a articulé les enjeux sécuritaires autour de plusieurs axes principaux: la protection des individus et des biens, la gestion de la circulation pour éviter les embouteillages importants observés lors des matchs précédents de l’équipe nationale, l’accueil sécurisé des visiteurs en Côte d’Ivoire, et la prévention contre les menaces terroristes. Pour adresser ces défis de manière efficace, les autorités ont également intégré des solutions de modernité digitale, comme l’utilisation de caméras de surveillance, afin de renforcer la prévention et la sécurité lors de l’événement. 


Modernisation et participation chinoise 

L’avènement de la VAR, l’arbitre assistant vidéo, marque un tournant moderne dans l’utilisation des caméras, ayant considérablement amélioré le niveau d’arbitrage africain. Cette innovation a été largement saluée, contrairement aux critiques habituelles, contribuant à un environnement de jeu plus juste. Les spectateurs ont pleinement embrassé leur rôle de douzième joueur, privilégiant le soutien au beau jeu plutôt qu’aux affinités équipe-nation. Les efforts conjoints du comité d’organisation et du gouvernement ivoirien ont offert des facilités logistiques remarquables, permettant aux équipes et joueurs de se déplacer aisément. Cette organisation a permis aux fans, venant de divers horizons, de mêler sport, tourisme et affaires dans une expérience enrichissante. 

Un des points forts de cette compétition a été sans doute la qualité des stades, dont trois sur cinq portent la signature chinoise. Le stade olympique Alassane Ouattara, du nom de l’actuel Président de la Côte d’Ivoire, est un exemple éloquent. Construit par la Chine à Abidjan, ce joyau architectural, également connu sous le nom de stade olympique d’Ebimpé, possède une capacité de 60 000 places. Situé à Ebimpé, dans la banlieue nord d’Abidjan, il couvre une superficie de 20 hectares et a joué un rôle central en accueillant les cérémonies d’ouverture et de clôture de la CAN 2023. Réalisée par le Beijing Construction Engineering Group avec un budget de 50 milliards de francs CFA (82 millions de dollars), sa construction, débutée en 2016 et achevée en 2020, a été prévue spécifiquement pour la CAN. Son design moderne, inspiré d’un nid d’oiseau, est l’œuvre de l’Institut de conception architecturale de Beijing, reflétant l’expertise chinoise non seulement dans la construction mais aussi dans le financement de projets d’envergure. En plus du stade d’Ebimpé, la Chine a également financé et construit le stade Laurent Pokou à San Pedro, dans le sud-ouest du pays, et a été l’entrepreneur principal pour le stade Amadou Gon Coulibaly à Korhogo, dans le nord. Ces édifices illustrent l’impact significatif de la Chine dans le succès de l’édition 2023 de la CAN, qui a non seulement attiré l’attention internationale mais continue également de susciter l’admiration. 


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Source: Chinafrique
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