Alors que les Etats-Unis donnent des leçons aux autres pays en matière de droits de l'Homme et de liberté de la presse, leur armée passe son temps à tuer des civils étrangers et leurs procureurs s'en prennent aux journalistes, aux lanceurs d'alerte et aux chercheurs d'origine chinoise, selon une tribune publiée lundi dans le South China Morning Post.
"Pendant que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken se déplace partout dans le monde en critiquant les violations des droits de l'Homme des autres pays, son gouvernement persécute des journalistes et des lanceurs d'alerte pour avoir révélé les atrocités commises par l'armée américaine", écrit le chroniqueur Alex Lo dans sa tribune.
Le ministère américain de la Justice a désigné comme boucs émissaires les scientifiques et ingénieurs d'origine chinoise, ainsi que les étudiants chinois, pour espionnage industriel et vol de propriété intellectuelle, selon M. Lo.
"L'"Initiative chinoise" du ministère rappelle fortement le maccarthysme des années 1950, sauf que cette fois, elle n'est pas seulement anti-communiste mais motivée par le racisme", ajoute-t-il.
Les enquêteurs, qui n'ont pas réussi à poursuivre les coupables d'espionnage et de vol de propriété intellectuelle, ont tenté de sauver les apparences "en s'en prenant à des gens à l'aide de fraude informatique et/ou de fausses déclarations", dénonce M. Lo.
