Des avocats chinois prêts à coopérer avec leurs homologues africains pour accompagner les investissements des entreprises chinoises en Afrique

Par : Laura |  Mots clés : Chine,Afrique,Service juridique
French.china.org.cn | Mis à jour le 02-12-2020

La prospérité des échanges Chine-Afrique sur le plan du commerce et de l'investissement s'accompagne du besoin croissant des entreprises chinoises en services juridiques dans les pays africains. Une coopération entre des cabinets d'avocats chinois et africains permettrait de mieux accompagner les investissements chinois en Afrique, suggère un rapport d'enquête publié mercredi à Beijing.

Vingt ans après la fondation du Forum sur la coopération Chine-Afrique, les échanges économiques et commerciaux et les investissements entre la Chine et l'Afrique ont atteint un niveau sans précédent. Parallèlement, les entreprises chinoises opérant en Afrique ont de plus en plus besoin de connaître en profondeur les cadres juridiques dans les divers pays africains afin d'exploiter le marché en conformité avec les lois et règlements locaux, indique le document, intitulé "Rapport d'enquête sur les besoins des entreprises chinoises en Afrique en services juridiques".

Menée conjointement par le cabinet d'avocats Beijing DHH Law firm et le Centre d'études sur les lois africaines de l'Institut des études de l'Asie de l'Ouest et de l'Afrique de l'Académie des sciences sociales de Chine auprès de 50 entreprises chinoises réparties dans près de 30 pays africains, l'enquête montre que 100% des entreprises interrogées ont eu des litiges ou difficultés juridiques au cours de leurs activités en Afrique, notamment dans les domaines du travail, des impôts et des contrats.

Selon le rapport, la plupart des entreprises chinoises en Afrique sont fortement sensibilisées au respect de la loi. Les responsables en charge de la signature des contrats locaux dans 82% des entreprises interrogées ont un certain niveau de connaissances des lois et règlements locaux, et 78% des entreprises interrogées emploient des avocats locaux pour examiner les modèles de leurs contrats courants.

L'enquête montre qu'en cas de litiges, les entreprises interrogées sont plus enclines à recourir aux avocats locaux qu'à des avocats chinois spécialisés dans le droit international et les lois locales. Cela s'explique en partie par la complexité des systèmes juridiques dans divers pays africains et les avantages des avocats locaux dans la pratique du métier dans leurs propres pays.

Pour Liu Kejiang, directeur de DHH, cette situation traduit un manque d'offre de services juridiques chinois en Afrique. C'est pourquoi son cabinet d'avocats envisage d'établir un centre de services juridiques en Afrique afin de mieux répondre aux besoins des entreprises chinoises opérant sur le continent. Selon le rapport, une approche prônant la coopération entre avocats chinois et africains serait propice à accélérer le processus d'internationalisation du secteur juridique chinois.

A l'avenir, le rapport suggère aux avocats chinois spécialisés dans les litiges à l'étranger de saisir l'opportunité offerte par le développement amical des relations Chine-Afrique et le dynamisme de la coopération bilatérale pour multiplier leurs échanges avec leurs homologues africains et établir des relations de coopération stratégiques avec ces derniers afin de mieux servir les entreprises chinoises souhaitant exploiter le marché étranger et de contribuer au développement économique de la Chine dans le cadre de la mondialisation.

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Source: Agence de presse Xinhua
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