Plusieurs jours après avoir rouvert, le restaurant Shenyang Laozaotang Hot Pot n'accueille que moins de la moitié du nombre de clients d'avant l'épidémie, et le chiffre d'affaires n'est pas suffisant pour couvrir les dépenses nécessaires, telles que le loyer et les salaires des employés. "Il y a cependant toujours de l'espoir que les affaires reprennent !", explique son fondateur Huo Chunlei au sujet de l'état actuel de la restauration en Chine.
Comme cet établissement, de nombreux autres restaurants à travers la Chine ont fait le choix de rouvrir après que l'épidémie de nouveau coronavirus s'est atténuée dans le pays.
Début 2020, affecté par l'épidémie de nouveau coronavirus, le secteur de la restauration en Chine a connu un hiver exceptionnellement long et a été pratiquement au point mort pendant environ deux mois.
A présent, avec l'amélioration continue de la situation de prévention et de contrôle de l'épidémie de COVID-19 en Chine, les restrictions imposées aux entreprises de restauration sont progressivement levées. L'industrie de la restauration est comme une énorme machine qui redémarre après avoir été éteinte et qui tourne au ralenti.
"Avant de rouvrir, nous avons ajusté la distance entre les clients. Bien que le nombre de clients au deuxième étage ne soit pas mauvais, le premier étage est vide maintenant. Cependant, avant cela, tous les sièges étaient pleins, et beaucoup de clients faisaient la queue", explique M. Huo.
Le faible flux dans les restaurants est principalement dû à l'épidémie de nouveau coronavirus qui n'a pas encore été complètement éliminée. Avec la propagation de l'épidémie dans le monde entier, la prévention des infections importées de l'étranger est au centre des efforts de la Chine en matière de prévention et de contrôle épidémiologiques. Le 30 mars à minuit, 771 cas importés de COVID-19 avaient été signalés sur la partie continentale de la Chine. Les gens sont donc inquiets à l'idée d'aller au restaurant.
L'Association de l'industrie de la restauration du Guangdong (sud) a publié un questionnaire sur l'impact de la situation épidémiologique sur les entreprises du secteur dans la province. Sur les 550 entreprises ayant répondu au questionnaire, 408 estiment que "le flux de consommateurs hors ligne est difficile à récupérer rapidement", et 365 constatent "une paralysie des flux de trésorerie". Quelque 81 entreprises pensent "se tourner vers les petits magasins et faire de la vente à emporter".
Bien que l'épidémie de nouveau coronavirus ait été progressivement maîtrisée pendant plus de deux mois, elle a déjà eu un impact profond sur l'industrie de la restauration en Chine et même sur les habitudes alimentaires des consommateurs.
Afin de faire face aux difficultés, de nombreux commerçants se tournent vers Internet et coopèrent avec des plates-formes telles que Meituan et Hungry pour fournir des services à emporter et développer activement les canaux de vente.
"Je n'avais pas l'habitude de cuisiner chez moi. De nombreux marchands de plats à emporter ont présenté un bon ensemble de plats pendant l'épidémie. Ceci est pratique et évite les gaspillages, et il est plus sûr de cuisiner à la maison", déclare Mme Qiu, une citoyenne de Nanjing.
Le "redémarrage" de l'industrie de la restauration n'est pas seulement lié à l'appétit d'un milliard de personnes en Chine, mais a également un impact profond sur l'économie chinoise. Selon les données publiées par le Bureau d'Etat des statistiques, la part de la valeur ajoutée du secteur tertiaire au PIB en 2019 était de 53,9%, et sa contribution à la croissance du PIB s'élevait à 59,4%. En tant qu'une des principales industries du tertiaire, le secteur de la restauration joue un rôle central dans la stimulation de la demande intérieure de consommation, la prospérité du marché et la délocalisation de l'emploi.