​La densité de polluants réduite en Chine malgré l’essor économique

Les activités qui se sont déroulées à Hangzhou, dans la province orientale du Zhejiang, dans le cadre de la Journée mondiale de l'environnement montrent les progrès de la Chine ainsi que sa détermination à lutter contre la pollution atmosphérique.

Le président chinois Xi Jinping a envoyé mercredi une lettre de félicitations pour les célébrations de la Journée mondiale de l'environnement, appelant à des efforts communs pour promouvoir le développement vert, sobre en carbone et durable, a rapporté l'agence de presse Xinhua.

La Journée mondiale de l'environnement se tient tous les ans le 5 juin depuis 1972. Le thème de cette année est : « Battre la pollution atmosphérique ».

Les activités à Hangzhou montrent la détermination de la Chine à lutter contre la pollution atmosphérique et à partager son expérience réussie, a fait savoir l'ONU. Han Zheng, vice-premier ministre chinois, Li Ganjie, ministre chinois de l'Ecologie et de l'Environnement, Ban Ki-moon, ancien secrétaire général des Nations Unies et aujourd'hui président du Conseil national sud-coréen sur le climat et la qualité de l'air, et Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), étaient présents.

Depuis 2013, la Chine a amélioré la qualité de l'air tout en maintenant la croissance économique, selon le Rapport sur l'amélioration de la qualité de l'air en Chine (2013-18), publié par le ministère de l'Ecologie et de l'Environnement. C’est le premier rapport de ce type en Chine. 

La concentration moyenne de PM2,5 et SO2 dans les 74 premières villes ayant appliqué les normes de qualité de l'air ambiant avait chuté de 42 % et 68 % respectivement. Le taux de consommation énergétique et de possession de véhicules de particuliers a augmenté respectivement de 11 % et de 83 %, mais la concentration de polluants atmosphériques a été fortement réduite, souligne le rapport.

A Beijing, où la pollution atmosphérique est une préoccupation de longue date, la concentration de PM2,5 est passée de 89,5 à 51 microgrammes par mètre cube.

Les jours de pollution grave ou dangereuse sont passés de 58 à 15 jours par an.

Tous les objectifs d'amélioration de la qualité de l'air fixés par les autorités chinoises ont été atteints et des études ont montré une satisfaction croissante du public, a ajouté le rapport. La qualité de l'air a été améliorée grâce à l'Etat de droit en Chine, au soutien scientifique et technologique et à la réduction globale des émissions, conclut le rapport. 

« Même si la Chine a progressé, la pollution de l'air reste grave dans le pays », a néanmoins remarqué Li Haisheng, président de l'Académie chinoise de recherche en sciences de l'environnement.

La concentration moyenne annuelle de PM2,5 dans plus de 60 % des villes ne respecte pas les normes de qualité de l'air ambiant, qui est de 35 microgrammes par mètre cube. Des cas de pollution grave persistent dans le nord de la Chine en automne et en hiver, a par ailleurs noté M. Li.

Le Programme des Nations Unies pour l'environnement a annoncé que neuf personnes sur dix dans le monde respiraient de l'air pollué.