Yémen : le Conseil de sécurité invité à user de son influence pour mettre fin à un conflit destructeur (PAM)

Par : Vivienne |  Mots clés : Yémen,Conseil de sécurité,ONU
French.china.org.cn | Mis à jour le 17-11-2018

Trois responsables onusiens ont invité vendredi le Conseil de sécurité à user de son influence pour mettre fin au conflit au Yémen, où des millions de personnes sont menacées par la famine.

"La communauté internationale doit utiliser tout son pouvoir pour mettre fin à la guerre et sauver l'économie du Yémen", a dit le directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM), David Beasley, devant les membres du Conseil.

M. Beasley vient d'effectuer une visite de trois jours au Yémen. "Ce pays de 28 millions d'habitants souffre depuis des années, mais il est au bord de la catastrophe", a-t-il affirmé, ajoutant que la famine risque de frapper si les circonstances ne changent pas immédiatement.

Selon le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires, Mark Lowcock, le Yémen a évité pour l'instant la famine pour deux raisons : premièrement, l'ONU et les agences humanitaires gèrent la plus grande opération humanitaire au monde, et deuxièmement, des États membres et d'autres parties prenantes ont pris des mesures lorsque le risque de famine s'est intensifié dans le passé, comme par exemple la levée temporaire du blocus à la même époque l'année dernière et un financement généreux et flexible au début de cette année.

"Nous avons besoin de toute urgence que vous preniez à nouveau des mesures maintenant", a dit M. Lowcock.

Pour sa part, Martin Griffiths, envoyé spécial du secrétaire général pour le Yémen, s'est félicité que ce pays ne soit plus aujourd'hui un conflit oublié et a souhaité que toutes les parties prenantes se saisissent de cette occasion pour mettre fin à ce conflit.

"Le conflit fait rage. Hodeïda est le centre de gravité de la guerre. Et pour cette raison, nous nous félicitons des récentes informations faisant état d'une réduction de la violence. Mais il faut que cela dure", a dit M. Griffiths devant les membres du Conseil de sécurité.

Il s'est dit convaincu que le dialogue entre belligérants est possible. Il a indiqué qu'il prévoyait de se rendre à Hodeïda la semaine prochaine avec sa collègue Lise Grande, coordonnatrice humanitaire au Yémen, pour insister sur la nécessité d'une trêve.

Plus tôt dans la journée à Genève, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'était dit vivement préoccupée par le sort des civils au Yémen.

"Le HCR continue d'exhorter toutes les parties à faire leur possible pour protéger les civils, y compris ceux qui sont déplacés et qui fuient en quête de refuge", a déclaré Shabia Mantoo, une porte-parole du HCR, lors d'une conférence de presse ce vendredi à Genève.

Près de quatre années de conflit ont débouché sur la pire crise humanitaire au monde - avec 22 millions de personnes, soit 75% de l'ensemble de la population du pays, qui ont maintenant besoin d'assistance ou de protection. Deux millions de Yéménites sont également déplacés à travers tout le pays. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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