La CIIE, chœur du libre-échange pour l'humanité
La première Foire internationale des importations de Chine (China International Import Expo,CIIE) s'est conclue le 10 novembre avec la signature d'accords substantiels, marquant ainsi la transition historique de la Chine du statut de puissance exportatrice à celui de nation importatrice. Selon Sun Chenghai, directeur adjoint du Bureau de la CIIE, qui s'est exprimé lors d'une conférence de presse à l'issue de la manifestation, les contrats d'achat prévus de biens et de services dans l'année se sont ainsi élevés à 57,83 milliards de dollars.
Les achats d'équipements intelligents haut de gamme ont atteint plus de 16,46 milliards de dollars, suivis de 12,68 milliards de dollars de produits alimentaires et agricoles, 11,99 milliards de dollars d'automobiles, 5,76 milliards de dollars d'équipements médicaux et de produits de soins de santé, 4,33 milliards de dollars d'électronique grand public et d'appareils, et 3,37 milliards de dollars de vêtements, accessoires et biens de consommation, a-t-il précisé, ajoutant que la valeur des contrats de services a quant à elle atteint 3,24 milliards de dollars.
Le CIIE est une exposition de haut niveau qui génère une grande importance en Chine comme à l’étranger et produit des résultats fructueux, a déclaré M. Sun aux journalistes.
Le libre-échange construit un futur partagé
Qu'on le veuille ou non, personne ne peut nier que nous vivons dans un monde globalisé. A la CIIE, il y en avait d'ailleurs pour tous les goûts : on pouvait ainsi y siroter du vin français, porter des bijoux finlandais, s’habiller de vêtements de sport intelligents américains, ou conduire des voitures japonaises à énergies nouvelles. Refuser la mondialisation, c'est comme refuser la loi de la gravité.
Lorsque le système de libre-échange est attaqué, le protectionnisme est à la hausse et les graines de l’instabilité et de l’incertitude économiques sont semées. Les initiatives de la CIIE soutiennent le libre-échange et apportent de la certitude à l’économie mondiale.
Ce type d’événement pourrait faciliter la mission de construire une communauté d’avenir commun pour l’humanité, dans lequel le développement commun de toutes les nations pourrait être réalisé. Chaque pays gagne de l'argent, le fossé des richesses est comblé et toutes les nations prospèrent.
Lors de la cérémonie d'ouverture de l'exposition, le président chinois Xi Jinping a souligné le rôle de la mondialisation économique, affirmant qu'il s'agissait d'une tendance historique irréversible et qu'elle donnait une forte impulsion au développement économique mondial.
La CIIE a servi de plate-forme pour inspirer une coopération d'une profondeur et d'une ampleur sans précédent dans le libre-échange international. Ce n'était pas l'exposition de la Chine en solo, mais plutôt un choeur impliquant des pays du monde entier.
La première CIIE est un nouveau moteur qui va stimuler le programme d'importations de la Chine. Au cours des 15 prochaines années, la Chine compte importer pour 30 000 milliards de dollars de marchandises et 10 000 milliards de dollars de services. L’année dernière, les importations totales de la Chine ont augmenté de 15,9% pour atteindre 1 800 milliards de dollars.
La douce saveur du libre-échange
« Cette machine Taurus a déjà été vendue, mais nous en avons encore beaucoup d'autres... », a-t-on pu lire sur une note apposée sur la fraiseuse de 200 tonnes de Waldrich Coburg, le plus grand produit exposé ayant fait l'objet d'une couverture médiatique étendue depuis que son expédition depuis l'Allemagne vers la Chine a commencé.
L’attention des médias a porté ses fruits : la fraiseuse a reçu une commande d’une entreprise privée chinoise pour un montant d’environ 2,8 millions d’euros. « A l'exposition, nous avons eu beaucoup de délégations et de visiteurs intéressés et nous sommes convaincus que nous allons vendre plus de machines », a affirmé Sven Grosch, responsable des relations publiques de la société holding de Waldrich Coburg, Jingcheng Holding Europe GmbH.
La douce saveur du libre-échange a été partagée un peu partout sur le site de l’exposition, fort oportunément construit en forme de trèfle à quatre feuilles. Le 9 novembre, le fabricant allemand Zeiss a ainsi signé plusieurs contrats d'une valeur totale de plus de 400 millions de yuans (50,71 millions d'euros), dépassant de loin les attentes de l'entreprise. Et la société américaine Intuitive Surgical a vendu plus de 40 de ses systèmes chirurgicaux robotisés da Vinci à des acheteurs chinois.
En plus de rapprocher des entreprises du monde entier de leurs acheteurs potentiels, la CIIE a également bâti un consensus mondial sur le soutien au libre-échange et à la mondialisation.
« La Chine a pris position contre le protectionnisme commercial, avec les récentes mesures d'ouverture dans l'industrie automobile », a en ce sens déclaré Zhang Kelin, directeur adjoint de la Fédération chinoise de l'industrie des machines, lors d'un forum organisé en marge du salon. Une plus grande ouverture rend non seulement les fabricants chinois plus compétitifs sur la scène mondiale et plus dédiés à l'innovation, mais donne également aux marques mondiales davantage d'opportunités d'investissement et un marché plus large, contribuant à la croissance inclusive de l'économie mondiale, a-t-il souligné.
La CIIE, qui se tiendra annuellement dans les années à venir, servira de preuve du soutien de la Chine à la mondialisation et de sa volonté de partager les occasions de croissance avec le monde.
Une prospérité partagée
Le CIIE a été le point de rencontre de plus de 170 pays, régions et organisations internationales, parmi lesquels plus de 30 des pays les moins avancés du monde, tels que l’Afghanistan, le Cambodge et le Malawi.
Deux stands ont été fournis gratuitement à chacun des pays les moins avancés pour encourager une participation plus large. « Pour le Malawi, cette exposition est une très grande opportunité de trouver une entrée sur le marché chinois », a déclaré Clement Kumbemba, directeur général du Centre des investissements et des échanges du Malawi.
M. Kumbemba est venu en Chine au sein d'une délégation de 18 personnes et s'est dit confiant dans « l'énorme consommation » et le « pouvoir de dépense » de la Chine. A ses yeux, l'exposition est « un moyen plus rapide d’améliorer les moyens de subsistance de leurs populations ».
« Lorsque leurs produits se retrouveront sur le marché de l'exportation, davantage de personnes au Malawi auront de l'argent dans leurs poches », a de son côté déclaré Charles Onunaiju, directeur du Centre d'études sur la Chine à Abuja, ajoutant que cette exposition était une démonstration de la confiance de la Chine dans le libre-échange et la mondialisation et que ce commerce peut véritablement offrir une issue au continent africain et à de nombreux autres pays en développement.
« Pour l'Afrique, il n'y a pas de meilleure occasion de remédier au prétendu déséquilibre des échanges mondiaux. La Chine ne propose pas seulement des investissements, des infrastructures et un soutien financier. Elle offre maintenant un marché. L'élément le plus important de tout développement significatif est le marché », a-t-il dit.
Les importations chinoises en provenance d'Afrique ont atteint 75,3 milliards de dollars l'année dernière, en hausse de 32,8% et, selon les données de l'Administration générale des douanes de Chine, l'excédent commercial a diminué de 45,2% d'une année sur l'autre pour atteindre environ 19,5 milliards de dollars.