Le sommet de Beijing 2018 du FOCAC sera un nouveau point de départ du partenariat Chine-Afrique
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-08-2018
L'ambassadeur de Tunisie en Chine, Dhia Khaled, a souligné, vendredi, l'importance du sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC) qui se tiendra en septembre, le qualifiant "d'événement historique" et de nouveau point de départ pour approfondir le partenariat entre la Chine et les pays africains dans divers domaines.
M. Khaled a tenu ces propos à l'occasion d'une interview exclusive accordée vendredi dernier à l'Agence de presse Xinhua (Chine nouvelle).
Selon l'ambassadeur, le sommet fournira à la Chine et à l'Afrique les opportunités d'approfondir leur coopération, de promouvoir le développement des deux parties et de renforcer la compréhension mutuelle. Il apportera aussi de nouvelles perspectives à la coopération globale entre la Chine et l'Afrique.
M. Khaled a exprimé l'espoir de voir le prochain sommet contribuer à accroître les investissements chinois dans le continent africain. Selon lui, le soutien du gouvernement et les investissements chinois revêtent une grande importance pour les pays africains et correspondent au renforcement du partenariat stratégique global de coopération entre la Chine et l'Afrique.
Il a également salué le développement des relations sino-africaines sur la base des principes fondés sur le respect mutuel, l'égalité et les bénéfices réciproques.
Dans le même contexte, M. Khaled a également souligné l'importance de l'initiative "la Ceinture et la Route", indiquant que la Tunisie était l'un des premiers pays à soutenir cette initiative, compte tenu de son rôle clé en tant que lien important entre la Chine et l'Afrique du Nord.
La Tunisie a signé en juillet un mémorandum d'entente avec la Chine portant sur l'initiative "la Ceinture et la Route". Selon l'ambassadeur, la Tunisie espère participer activement à la construction de cette initiative pour devenir un point d'ancrage en Afrique du Nord dans le cadre de ce projet.
Il est convaincu que l'initiative contribuera à élever le niveau des relations bilatérales entre les deux parties dans divers domaines, compte tenu de sa vaste portée, qui couvre de nombreux secteurs, tels que l'économie, le commerce, les infrastructures, la finance et la technologie. Il vise à réaliser des objectifs plus larges en matière de bénéfices communs pour tous les peuples et de construction d'une communauté de destin pour l'humanité.
Cette année marque le 40e anniversaire de la réforme et de l'ouverture de la Chine. M. Khaled, qui a été le témoin du développement de la Chine, s'est dit impressionné par les réalisations chinoises.
La politique de réforme et d'ouverture n'a pas seulement promu le développement de la Chine, mais a aussi eu un impact positif sur la coopération entre la Chine et le reste du monde, notamment avec les pays arabes et africains, a expliqué l'ambassadeur.
Il a exprimé son souhait de voir la Chine réaliser de plus grands succès et a souligné que les expériences de la Chine dans la réforme et l'ouverture sont autant d'exemples pour les pays en développement.
Il a évoqué en particulier l'ouverture, en avril, en Tunisie, du 1er centre BeiDou de navigation par satellites à l'étranger, marquant le premier pas de la coopération spatiale sino-arabe.
Reliées par l'ancienne route de la soie, la Chine et la Tunisie n'ont cessé de développer leurs relations. Selon l'ambassadeur, la Chine est le quatrième plus grand partenaire commercial de la Tunisie. Ces dernières années, les entreprises chinoises ont accordé de plus en plus d'attention au marché tunisien et la Tunisie a constaté l'arrivée d'un plus grand nombre de touristes chinois.
En 2017, la Tunisie a annoncé l'exemption de visa pour les touristes chinois, et leur nombre a atteint 20.000 en 2017, contre 8.000 en 2016. La tendance à la hausse se poursuit, et la Tunisie envisage d'accueillir, cette année, entre 30.000 et 35.000 touristes chinois.
Selon M. Khaled, la Tunisie espère et est capable d'accueillir davantage de touristes chinois, alors que les estimations prévoient huit millions de touristes en 2018. Il a appelé à renforcer la coopération avec la Chine dans ce secteur et à élever le niveau des échanges.