Les relations sino-françaises progressent en 2017 (1)
L'année 2017 est une année spéciale tant pour la Chine que pour la France. La France a organisé ses élections présidentielles et ses législatives, tandis que le Parti communiste chinois (PCC) a tenu son XIXe Congrès, événements qui ont tous deux retenu l'attention mondiale, selon le magazine en français "LA CHINE au présent".
Mais l'importance du calendrier politique n'est pas le seul point commun. La Chine et la France se focalisent aussi sur deux grands thèmes qui sont la réforme et la mondialisation, jusqu'à avoir des positions parfaitement identiques, en particulier sur la défense de la mondialisation. Ce rapprochement laisse à penser que la prémisse majeure des relations sino-françaises dans les cinquante prochaines années avait déjà été finalisée en 2014, c'est-à-dire au moment du 50e anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Plus précisément, cette prémisse va dans le sens d'"une nouvelle ère marquée par la volonté commune de créer un partenariat global stratégique étroit et durable entre la Chine et la France" et d'"unir le rêve chinois et le rêve français pour construire ensemble un rêve sino-français". Ce thème principal accompagne également l'ensemble du processus d'interaction sino-française en 2017.
Confiance mutuelle sur le plan politique : récoltes à multiples niveaux
Les échanges politiques entre la Chine et la France peuvent être subdivisés en rencontres gouvernementales de haut niveau, conférences internationales intergouvernementales, échanges et coopérations en matière de sécurité militaire et interactions urbaines. En 2017, les relations sino-françaises progressent avec stabilité dans tous ces domaines et ont globalement réussi à afficher une tendance au mieux.
Les rencontres gouvernementales de haut niveau sont multiples. En plus de deux appels officiels, le président chinois Xi Jinping et le nouveau président français Emmanuel Macron se sont entrevus pour la première fois lors du Sommet du G20 à Hambourg, en Allemagne. À cette occasion, le président Macron a fixé sa visite d'État en Chine pour début 2018.
En février 2017, Bernard Cazeneuve, alors premier ministre, a effectué une visite en Chine, au cours de laquelle il a assisté, avec son homologue chinois Li Keqiang, à la signature des documents de coopération sino-française en matière d'énergie nucléaire, de recherches scientifiques, de réponse au vieillissement de la population et dans d'autres domaines. Les deux parties étaient également parvenues à un accord portant sur la reconnaissance réciproque du permis de conduire. Enfin, au cours de la promotion mondiale de la ville-modèle écologique sino-française de Wuhan, M. Cazeneuve a également exprimé l'espoir de renforcer la coopération sino-française dans le domaine industriel et de relier le "Fabriqué en Chine 2025" et le projet français "Industrie du Futur". D'ailleurs, l'entrevue entre la vice-premier ministre chinoise Liu Yandong et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault lors de la 4e session du Mécanisme sino-français de dialogue de haut niveau sur les échanges humains, puis celle entre le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, ont été toutes deux fructueuses.
La fréquence des rencontres gouvernementales de haut niveau a donc assuré le développement stable de la direction générale des relations sino-françaises.
Les relations ont aussi gagné en profondeur grâce aux conférences internationales intergouvernementales. Les trois grands mécanismes de haut niveau entre la Chine et la France : les échanges humains et culturels, le dialogue stratégique, ainsi que le dialogue économique et financier ont tous été bien mis en application. (à suiv